Loucas.

Aly.

Loucas, 


Tu sais, ça fait sept mois que t'es partit, et moi j'passe mon temps à me demander si je dois t'écrire ou pas et c'que j'vais bien pouvoir te dire. Les jours passent mais pourtant se ressemblent. C'est devenu comme ça depuis que tu es partit je crois. J'ai l'impression que cela fait une éternité, alors j'ai du mal à m'en rappeler. Petit à petit, ta voix s'efface de mes pensées, j'ai beau lutter pour la retenir comme j'aurai du le faire avec toi, elle s'efface sans vouloir daigner une trace.

Alors j'écris ton prénom aux quatres coins de mes brouillons, histoire de n'pas oublier c'que nous étions. Ici, la terre est ronde et me parait parfois un peu immonde. 

Tu m'manques. Tu m'manques et je voudrais que tu reviennes, pas que ta vie m'appartienne, tous les oiseaux ne sont pas fait pour être mis en cage. Mais j'trouvais ça tôt moi pour aller saluer les nuages.

Ici, tout le monde parle de deuil, de page qui se tourne, de nouveau départ, mais moi j'en veux pas d'tout ça, j'en veux pas. J'vois pas c'que j'en ferai, j'ai pas envie de t'oublier moi, de passer à autre chose, de rencontrer d'autres gens, ou de retourner à la case départ. Je préfère attendre bêtement que les choses redeviennent c'qu'elles étaient. C'est utopique je sais, mais c'est ainsi. Puis, on ne remplace pas quelqu'un qui est partit, alors j'vais m'éviter les faux semblants et les faux sentiments, j'ai plus trop envie de perdre mon temps.

J'veux pouvoir me souvenir de chacun de tes battements de cils comme ceux de ton cœur, devenus un peu trop silencieux à mon goût. Alors j'préfère me dire qu'on se reverra, peut-être pas ici et pas maintenant. Mais puisque l'espoir fait vivre et que c'est tout ce qu'il me reste, j'continu de le nourrir un peu secrètement. 

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