Louvre, Rêve au Lit

hannibai

C'est un peu par hasard que j'ai découvert ce concours, les yeux encore a demi-clos par la fatigue matinale, dans les pages d'un quotidien parisien. 

J'ai d'excellents souvenirs de mes promenades dans les couloirs du Louvres, d'où le présent poème. J'espère que vous prendrez autant de plaisir à le lire que j'ai pris à l'écrire.

Dans un froissement de draps, Paris s'ouvre à mes yeux

Je me lève sans un mot, le réveil sonne encore

Captivé par le noir insondable des cieux

J'attends à ma fenêtre qu'enfin vienne l'Aurore.

La matinée est froide, quelques volutes glacées

S'échappent de toutes les lèvres, dans les rues de Paris

Je remonte seul, à pieds, vers Louvre-Rivoli

Ressentant le charisme des oeuvres du passé

La Grande place s'ouvre à moi, elle est presque déserte

La Pyramide s'embrase de mille reflets solaires

Notre astre, à peine levé, court déjà à sa perte

Je profite de l'instant, intense et éphémère

Mes paupières se ferment, tout devient acoustique

Le bruissement de l'eau me laisse d'humeur rêveuse

Le son d'une page tournée par une visiteuse

Assise à mes cotés, dans ce lieu romantique

Nul besoin de paroles, tout se fait par pensée

Et qu'importe la douce morsure de l'Hiver

Les premiers flocons blancs commencent à danser

Au dessus de ces murs plusieurs fois centenaires

Deux jeunes se sourient, sans que leurs bouches ne s'ouvrent

Sa tête sur mon épaule, doucement, elle rit

Le soleil se reflète sur les pavés du Louvre

L'instant est éternel, quando n vit à Paris 

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