Love letters 13

Nathalie Bleger

Mélanie trouve des lettres dans le grenier de la maison de sa grand-mère. A qui sont-elles adressées, par qui ont-elles été écrites ? Parfois la curiosité est un vilain défaut...

MELANIE

Le vent nous portera


« Le vent nous portera » est bien sûr une chanson de Noir Désir, je vous propose de découvrir l'interprétation de Sophie Hunger, jeune chanteuse allemande…

Ce matin je me réveille avec le dos douloureux, j'arrive à peine à me retourner dans mon lit. Il est six heures du matin, le soleil perce à travers les persiennes, encore une dure journée de labeur en vue. Ça fait une semaine que je loge au domaine Delmas –dans une petite chambre non rénovée- comme « ouvrière viticole », et je commence à en ressentir les effets.

Quand Louis m'a proposé de faire l'épamprage des vignes, je n'avais pas réalisé que ce serait aussi physique, surtout pour quelqu'un comme moi, qui ai toujours vécu en ville.

- C'est quoi l'épamprage ? lui ai-je demandé en faisant des yeux ronds, ce lundi-là.

- C'est le fait d'enlever les bourgeons des vignes au printemps, pour échapper à certaines maladies comme le mildiou, et pour éviter que le pied ne ressemble à un buisson, ce qui va étouffer les grappes. On fait appel à de la main d'œuvre au printemps pour faire ça, alors si ça vous dit…

Nous étions dans le salon, il venait de parler à ses parents de son « idée », je me sentais un peu anxieuse. C'était le genre de boulot auquel je ne connaissais rien et le fait d'avoir un bac +4 n'allait pas m'aider pour cela. Je crois que j'ai fait une petite moue, il a ajouté :

- Ce n'est pas difficile mais c'est assez physique, parce qu'on le fait à la main. Je sais que certaines exploitations font ça chimiquement ou mécaniquement, nous on préfère faire ça à la main, pour ne pas abîmer les pieds. Nous essayons de produire un vin le plus naturel possible, et haut de gamme. A propos, vous aimez le Bordeaux ?

- Euh… à vrai dire je bois très peu, et je ne m'y connais pas du tout.

- Ah ça, c'est un vrai problème. Il va falloir vous y mettre, ma petite ! Mais non, je plaisante… Blague à part ici vous entendrez souvent parler de vins et de cépages, il va falloir vous y faire. Mais on ne vous forcera pas à en boire. Je vous ferai juste une petite formation expresse, vous pourrez recracher le vin, si vous préférez.

- Recracher ?

- Oui, c'est comme ça qu'on goûte un vin si on ne veut pas finir sous la table. De toute façon, il est inutile d'être un expert pour fait des petits travaux sur la vigne, vous savez. C'est payé au SMIC, après on déduira la location de la chambre. On a une chambre qu'on loue parfois aux vendangeurs, elle est petite mais propre. Alors, ça vous dit ?

- Ça serait pour combien de temps ?

- En général on prévoit ça à la semaine, c'est pas un CDI, rassurez-vous. Vous pourrez reprendre vos études à la rentrée, sans problème.

La rentrée était encore loin, heureusement, mais mon futur job de prof s'est matérialisé soudain, j'ai pâli. Devant ma mine perplexe il a souri et ajouté :

- Prenez le temps de réfléchir un peu, on ne vous demande pas de réponse immédiate. J'imagine que ce n'est pas le genre de boulot que vous faites d'habitude… mais c'est juste pour vous dépanner.

- J'étais sur le point de lui dire « Mais pourquoi vous faites tout ça pour moi ?» quand sa mère est entrée dans la pièce, un plateau avec trois verres à la main :

- Vous prendrez bien un petit verre, par cette chaleur ? Il y a du vin ou du jus de fruits, comme vous préférez.

- Je veux bien un jus de fruits, merci.

- Louis vous a parlé du job qu'on vous propose ? C'est un peu pénible mais pas déplaisant. On est dehors, on profite du beau temps, on entend les oiseaux. J'aimais bien faire ça quand j'étais jeune.

- Ah oui ? C'est pas ce que dit papa, a dit Louis.

- Pff, il a une mémoire sélective, c'est tout. Et puis quand on a des enfants, on ne passe pas son temps dans les vignes. Allez, on va boire à la santé d'Amélie, a-t-elle ajouté en levant son verre de vin dans ma direction.

Ca m'a fait bizarre d'être appelée Amélie, j'ai eu l'impression que ce n'était pas moi. En fait, ce n'était pas moi. Mélanie était une urbaine un peu « chochotte », j'ai décidé qu'Amélie serait plus débrouillarde, plus physique qu'intellectuelle.

Mais ce matin au lever c'est dur, j'ai mal partout, il faut que j'apprenne à plier les jambes quand je me penche en avant et à m'étirer le plus souvent possible, entre deux rangs. « En plus j'ai pris de belles couleurs » me dis-je en m'observant dans la glace, bien rouge. Le soleil tape malgré le vent, j'ai un beau coup de soleil dans le cou, je comprends pourquoi il vaut mieux porter un chapeau. Fini de jouer à la princesse, je vais devenir une vraie paysanne si ça continue.

L'ambiance familiale est agréable, j'ai la sensation parfois d'être la petite sœur de la famille, même si le père et le fils cadet m'ignorent souvent – et c'est tant mieux. Ils ne parlent pas beaucoup – ou pour râler - mais personne ne semble y prêter attention, étrangement. Chaque matin Louis et Pierre partent en ville, l'aîné pour travailler dans une banque et le cadet pour aller à la fac, chaque soir ils nous rejoignent au dîner avec des questions sur mon « intégration », espérant l'anecdote croustillante.

Parfois Armelle, la fiancée de Louis, nous rejoint pour boire un verre, je sens son regard sur moi, elle me jauge et me juge, un peu soupçonneuse. Elle est belle et blonde, elle travaille dans « l'évènementiel », son mépris pour moi est infini, je le sens. Je ne suis qu'une paumée à ses yeux, elle agite sa french sous mon nez alors que mes ongles sont tous à moitié cassés, en fait elle me fait bien rire, intérieurement. Parce que Louis est juste un ami et que je suis mariée. Du moins officiellement. Plusieurs fois j'ai surpris des allusions à mon sujet, je sais qu'ils s'interrogent sur moi, même s'ils ne m'ont jamais rien demandé directement.

Un soir Louis m'a proposé de faire mon initiation aux cépages après le repas, il a préparé un verre et plusieurs bouteilles dans le petit salon, j'ai presque pris peur. Comme je n'osais pas recracher je me suis vite retrouvée pompette, à rire comme une gamine, en tailleur sur la moquette.

- Vous feriez mieux de recracher, m'a-t-il prévenu gentiment.

- Oh mais j'en bois juste un peu, je fais attention.

Bien entendu au bout de plusieurs gorgées j'avais la tête qui tournait et j'étais incapable de sentir la moindre nuance entre le merlot et le cabernet sauvignon, la vie me paraissait belle et douce, je n'avais même plus mal au dos.

- Tiens, goûte encore celui-là, c'est un Cabernet Franc, il est plus corsé que les précédents…

- On se tutoie ?

- A partir du troisième verre, toujours.

- C'est ta fiancée qui va pas être contente…

- Armelle ? Pourquoi ?

- Déjà qu'elle me regarde de travers, en plus si on se tutoie elle va crever de jalousie, non ?

- Ah bon, tu crois ? Mais non… et puis tu es mariée, non ?

- Elle le sait ? dis-je en le regardant avec intérêt.

- J'ai bien été obligé de le lui dire.  Elle posait des questions, tu comprends ? Ce n'est pas tous les jours que des jeunes femmes de la ville viennent faire des travaux chez nous, dans la vigne. En plus, elle est curieuse, comme toutes les femmes. Et jalouse.

- Ben voyons ! Et tu lui as dit quoi ?

- Ce que je savais, c'est-à-dire pas grand-chose.

Louis s'est tu et nous nous sommes regardés, forcément il fallait bien que ça arrive un jour, les questions. Poussée par le vin je lui aurais bien tout avoué mais commencer par dire que j'avais lu des lettres qui ne m'étaient pas adressées était le plus difficile. Je ne voulais pas qu'il ait une trop mauvaise opinion de moi, bêtement. Je fixais mon verre comme si j'allais y trouver une réponse, ou un mensonge, le liquide grenat vacillait de bord en bord, je ne trouvais pas les mots. Le chat gris s'est lové sur mes genoux, à la recherche d'une caresse, j'ai glissé mes doigts dans son pelage tiède.

- C'est vraiment grave, ce qui s'est passé entre vous ? a soufflé Louis.

- Grave ? Ça dépend de ce qu'on appelle « grave ». C'est sérieux, disons.

- Il t'a trompée ? Tu t'en es aperçue juste après le mariage ? J'ai vu une histoire comme ça, à la télé.

Il avait vu une histoire comme ça, à la télé. Ben voyons. Je me suis dit que ça serait facile de mentir, de rentrer dans son jeu. Et puis ça me donnerait le beau rôle. J'ai juste haussé les épaules, il s'est penché pour caresser le chat sur mes genoux. Il était proche, je sentais son parfum, un parfum agréable, j'ai détourné la tête pour ne pas être tentée. Il était plutôt bel homme, moins séduisant que Sébastien mais il y avait quelque chose de profond et de rassurant à la fois en lui, une mélancolie qui me ressemblait.

Plusieurs fois j'avais failli dire « Tu es bien comme ton cousin », à telle ou telle réaction, mais je m'étais retenue de justesse. J'essayais d'oublier qui il était par rapport à moi, pour ne pas porter ce fardeau. Il fallait que je devienne Amélie, petite étourdie dégourdie, ou un truc comme ça. A cette pensée je me suis mise à rire, il n'a pas compris :

- Pourquoi tu ris ?

- Oh, rien. Je repense à cet après-midi, j'ai failli me casser la figure en sortant, le chat s'était enroulé dans mes jambes. Il est un peu collant, dans son genre. Au fait, il fait quoi comme études, ton frère Pierre ?

- Maths. Mais de loin. Je ne le vois jamais bosser, il passe la nuit à chatter ou à boire avec ses potes, ça ne va pas donner grand-chose, moi je te le dis.

- C'est vrai qu'il n'est pas dynamique. Je me rappelle quand je suis venue la première fois, tout juste s'il ne m'a pas mise à la porte.

- Il déteste être à la réception le week-end, mais c'est chacun son tour. En plus c'est plus fréquent depuis qu'Océane est partie en Espagne pour son job, il n'arrête pas de râler et de décourager les clients. Sans doute qu'il espère en être déchargé de cette manière, mais il ne connaît pas mon père. C'est pas son genre d'accepter ça.

- Heureusement que tu es passé à l'accueil, toi.

- Ouais, faut tout le temps le surveiller. Mais je n'ai pas que ça à faire, moi…

- T'as un vrai boulot, toi…

- Exactement !

- Et tu ne voudrais pas t'installer en ville, avec ta fiancée ?

- C'est ce qu'elle voudrait, c'est clair. Mais moi je suis bien ici, j'avoue. J'aime bien donner un coup de main au domaine, rencontrer les clients…

Il a laissé sa phrase en suspend et m'a fixée bizarrement, je crois que j'ai rougi en baissant les yeux. Si seulement tout était différent. Si seulement…

Un bruit de tonnerre a explosé à l'extérieur, nous avons sursauté, faisant fuir le chat.

- Bon, je crois que je vais aller me coucher, j'ai assez bu pour la soirée, ai-je dit en me levant d'un pas hésitant.

- Tu l'as appelé ? a demandé Louis avant que je sorte.

- Qui ?

- Ton mari.

- Non. Je lui ai envoyé des SMS.

- Tu n'as donné aucune nouvelle à ta famille ?

- Si. A mon frère. Il sait que je vais bien, que j'ai besoin de temps. Il a parlé à ma famille, il les a rassurés. Bon, merci pour le verre… A demain.

Étrangement je m'étais rapprochée d'Emmanuel, que je considérais jusque là comme un petit frère un peu casse-pieds. Je n'avais pas eu la force de parler à Sébastien directement –à part des SMS- mais Emmanuel m'avait paru comme l'interlocuteur le moins dangereux, voire le plus compréhensif. J'espérais qu'il ne hurlerait pas avec les loups, du moins, pas trop.

J'avais son numéro dans mes contacts, j'ai beaucoup hésité puis j'ai appuyé sur la petite touche, et j'ai entendu sa voix inquiète. Il était tard, je voulais qu'il soit seul, absolument seul. Pas question de parler à ma mère ou Seb, pas question d'imaginer leurs visages anxieux alors qu'il serait en ligne avec moi.

Je crois qu'il était presque minuit, le mardi, quand je me suis lancée, j'ai été surprise qu'il réponde tout de suite :

- Mélanie ? Enfin ! Mais t'es folle d'avoir disparu comme ça !

- Oui, oui, je sais. Excuse-moi…

Sur le moment ça m'a fait bizarre qu'il m'appelle Mélanie, je commençais à m'habituer à Amélie, je devenais presque une autre. Mais c'était bien moi Mélanie, la réalité m'est revenue d'un coup, comme une gifle. Une honte intense s'est emparée de moi, le téléphone tremblait contre mon oreille, j'avais l'impression d'être la victime d'une catastrophe. Ou la coupable.

- Mais tu es où ? Quand est-ce que tu reviens ? Tu sais qu'on est tous supers inquiets, tu te rends compte ?

- Pourtant je vous ai envoyé des SMS…

- Des SMS ! Tu plaisantes ? N'importe qui aurait pu en envoyer à ta place, maman tanne les flics pour qu'ils s'activent. T'es où ?

- Je suis… pas très loin. Mais je ne vais pas rentrer tout de suite.

- Mais pourquoi ? Tu fais quoi ?

A son ton je sentais que mon frère était vraiment inquiet, lui que j'avais toujours imaginé indifférent à mon sort.

- Écoute, je vais bien, je t'assure que c'est vrai, personne ne me retient, personne ne me fait de mal, tout est OK. Tu diras ça à tout le monde, d'accord ?

- Mais pourquoi t'es partie ? C'est quoi ces embrouilles ? Qu'est-ce qui se passe ?

- Rien.

- Ne dis pas ça, tu te fous de ma gueule ! On ne disparaît pas pour rien le matin de son mariage, Mel. Qu'est-ce qui se passe ? T'es où ? Avec qui ? T'as rencontré quelqu'un ?

- Arrête avec toutes tes questions ! C'est pas ce que tu penses.

- Ben voyons. Tu es avec un autre homme, hein ?

Ses suppositions m'agaçaient, j'ai failli répondre « oui » juste pour m'en débarrasser mais j'ai pensé à Seb, je ne pouvais pas lui faire ça. Alors j'ai soupiré :

- Je ne suis pas avec un autre homme, tu crois quoi ?

- C'est quoi alors ? Ne me dis pas que c'est en lien avec de vieilles histoires ! Sébastien pose des questions à tout le monde à propos du passé, d'une aventure entre son père et notre mère, et j'ai trouvé une lettre…

- Une lettre ? Quelle lettre ?

- Une lettre qui parlait d'un bébé. Elle était collée sous ta valise. C'est à cause de ça que tu es partie ?

- Tu as trouvé cette lettre, merde ! Je croyais l'avoir gardée.

- Alors c'est bien pour ça, hein ?

J'ai fermé les yeux, je ne voulais pas en parler, à personne. Mais visiblement la vie avait été plus rapide que moi, tout le monde savait, à présent. J'ai demandé du ton le plus calme possible :

- Qu'est-ce que tu sais de cette lettre ?

- Rien. Je l'ai donnée à Sébastien, à partir de là il y a eu de grandes explications avec notre mère mais je n'étais pas là, je n'en sais pas plus. Seb est retranché chez son père, on ne le voit pas souvent, je crois que ça l'a drôlement secoué. Pourquoi t'es partie ?

- Tu… tu as compris le sens de la lettre ?

- En gros, oui. Je ne suis pas débile quand même. Mais je ne sais pas à qui elle était adressée, en revanche. Pourquoi c'est si important ?

- Je crois que… je crois qu'elle était adressée à notre mère, ai-je dégluti difficilement. Et je crois que le bébé, c'était moi.

- D'accord. Et alors ?

- Alors ? Tu ne piges pas ? Alors Sébastien est peut-être mon frère, tu te rends compte ?

- Quoi ? Mais où est-ce que tu as été pêcher ça ?

- Réfléchis, Emmanuel, réfléchis ! Pourquoi tu crois que nos parents étaient si réticents ?

Un instant il s'est tu, je n'ai plus entendu qu'un lointain grésillement sur la ligne, je l'ai imaginé perplexe sur son petit lit, peut-être dans le noir. Mon cœur battait à tout rompre, c'était la première fois que je parlais de mes soupçons à quelqu'un, je me sentais mal à l'aise, presque fautive.

- Non. Non, c'est pas possible. Ils ne vous auraient pas laissé vous marier, tu te rends compte ? Ce serait de la folie pure !

- Mais ils n'étaient pas pour, je te rappelle…

- Quand même ! D'accord, ils étaient réticents mais là ils vous auraient interdit de vous marier, tu ne crois pas ? Tu as complètement perdu la tête, Mel. Complètement perdu la tête, a-t-il répété. Et c'est pour ça que t'es partie ?

- Mais c'est grave tout de même.

- Mais pourquoi tu n'as pas posé la question à maman, au lieu de fuir ? Tu crois que c'est une solution, de faire l'autruche ?

Bonne question. Touchée, coulée.

Je me suis laissé tomber sur mon petit lit, dans ma petite chambre, pour un peu j'aurais pleuré.

- Je… je n'ai pas réfléchi. Je n'étais pas censée avoir ces lettres, tu comprends ?

- Ces lettres ? Il y en avait d'autres ?

- Oui… ai-je avoué piteusement.

- Ah bravo. Et elles disaient quoi ?

- C'étaient des lettres d'amour, de vieilles lettres trouvées dans un coffre, dans le grenier.

- Ah c'est pour ça que tu étais si mystérieuse. Je te trouvais bizarre, maintenant je sais pourquoi. Mais c'étaient des lettres de qui, pour qui ?

- De Philippe, le père de Seb, pour maman. Ça me parait évident.

Soudain je me suis trouvée idiote, débile. Est-ce que je m'étais monté tout un scénario sur de mauvaises bases ? Est-ce que… ?

- Merde, ai-je murmuré. Si ça se trouve je me suis trompée. Emmanuel, parle à maman. Je dois savoir. C'est crucial, tu comprends ?

- Qui ça, moi ? Et pourquoi tu lui parles pas, toi ? Moi j'ai rien à voir là dedans.

- Emmanuel, s'il te plait. C'est trop difficile au téléphone. S'il te plait…

- Non mais t'exagères, Mel !

- Ok, tant pis. Je t'embrasse, petit frère, ai-je dit avant de raccrocher et d'éteindre mon portable.

Je savais que ce n'était pas très loyal, ce que je venais de faire là, mais je croyais pouvoir avoir confiance en lui. Je croyais.

A suivre…

BISOUS A TOUS

 

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