LR1389 yl5 texte à contraintes

- Et bien mémé t'en fais une tête !

- Ohlalala ! gamin j'ai mal dormi je n'aurais pas dû commencer ce bouquin que j'ai récupéré au grenier. Je n'ai fait que des rêves de massacres. Comme si je n'en avais pas assez avec ce qui se passe actuellement à Gaza ou en Ukraine et partout ailleurs !

- Quel livre !

- Sur l'histoire du colossal massacre de septembre 1892.

"La princesse de Lamballe intime d'après les confidences de son médecin… "

- Raconte !

-Du 2 au 6 septembre 1792, à Paris et dans les faubourgs, pendant la Révolution, plus de 1 000 prisonniers furent massacrés par la foule. Par un bataillon d'assassins qui en plus avaient picolé…sans doute que c'était prémédité… mystère !

- Ouh lala... pourquoi ?

- Ben voilà … je me suis renseignée… juste ce matin… Les massacres de septembre 1792 constituent l'un des sommets de la violence révolutionnaire. Ils se sont déroulés dans un contexte de psychose collective provoquée par l'invasion austro-prussienne et par la crainte, entretenue par la presse, d'un retournement de situation en faveur des royalistes et de la monarchie. Des affiches invitent les patriotes à "Purger la Nation avant de courir aux frontières ".

Dans son journal L'Ami du Peuple, Marat appelle au massacre des ennemis de la Révolution…

- Ben dis donc …

- Selon Michel Foucault, c'est " un acte de guerre contre l'ennemi intérieur, un acte politique contre les manœuvres des gens au pouvoir et un acte de vengeance contre les classes oppressives ". Et en effet, les victimes sont majoritairement des prêtres réfractaires et des aristocrates dont la figure la plus célèbre est la princesse de Lamballe, « tendre amie » de la reine. Les sans-culottes n'ont tenu compte ni de la condition ni de l'âge ni du sexe des détenus qu'ils ont suppliciés. Impuissantes, les autorités ont laissé faire. Le 3 septembre, Roland, ministre de l'Intérieur, déclare : " Hier fut un jour sur lequel il faut peut-être jeter un voile. "… Comme quoi…

- Une idée…Je vais faire un article en comparant les faits et notre actualité…merci mémé.

- L'histoire n'est qu'un éternel recommencement…à ce propos tu pourrais citer Olympe de Gouge qui a été la première à s'émouvoir de ces horreurs.

Elle a publié un pamphlet « La Fierté de l'Innocence », dans lequel elle stigmatise les massacres :

"Le sang, même celui des coupables, versé avec cruauté et profusion, souille éternellement les révolutions. "

Et puis c'est tout ...

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