L'universalité de l'amour.

Lilya Saude

Mais je t'aime, ne t'en fais plus.

Je n'avais jamais d'inspiration pour parler d'amour. Je me suis assise en tailleur sur mon lit, j'ai enfouis ma tête dans mes mains et j'ai réfléchis. Avec mes doigts habiles je me massais les tempes. Quelques instants après, je n'ai pu m'empêcher de regarder par la fenêtre. Il pleuvait. C'est alors que j'ai compris. J'ai tout compris. 

Je n'ai jamais su comment expliquer l'amour, ce que l'on ressentait, à quoi ça ressemblait? Du moins, est-ce que l'amour avait une forme?

Je ressentais une sensation nouvelle. Différente, étrange mais agréable. J'étais amoureuse. 
Et je me suis mise à pleurer. Mes larmes coulaient le long de mes joues et avec la paume de ma main, j'essuyais d'un geste enfantin ces gouttes. Pourquoi pleurais-je? N'est-il pas ce qu'il y a de plus beau qu'une personne qui à de l'amour à offrir? 
J'avais peur...

J'ai eu peur lorsqu'un jour tu étais resté debout devant moi. Tes larmes roulaient sur tes joues pourpres, et tes yeux rouges et brouillés me regardaient. J'essayais alors de te consoler, et plus je te parlais, plus tu t'approchais. De mes lèvres un peu gercés par le rouge que je mettais sur la bouche, j'embrassai ta joue. Une goutte salée se déposa et avec ma langue j'essuyai ce goût en mordant ma lèvre à la fin.

Je me souviens aussi d'avoir eu peur de la manière dont tu me fais sourire et rire. Je me souviens de nos innombrables batailles, de rire à perdre haleine. Ce qui m'effrayait également, c'était le regard dans tes yeux. Ce sourire dans tes yeux, qui valait tout les sourires du monde. Cette façon dont tu me regardais, et ce petit sourire au coin de tes lèvres qui ne s'éternisait pas, car ma bouche rejoignait la tienne. Ce goût d'amour lorsque je t'embrasse, ce sentiment de protection lors d'un câlin, et tes doigts à la plume légère sur mon corps. 

Je n'ai plus peur. Je suis heureuse et j'ai appris à aimer.
La peur a prit un chemin inverse au mien, et j'espère ne plus la croiser sur ma route. Car la peur fait de nous des victimes, et il est difficile de s'en séparer...

Signaler ce texte