Lupanar d’occasion

kimi

S’écoule la nuit calme et glaciale...silhouettes ambulantes dissimulant la sylphide terrestre. Seuil d’une folie diaphane où circule le silence un glaive à la main. Où suis-je ??
Valsent les lumières de la ville devant l’oeil aveugle du vagabond égaré....la nuit est fluide dans les entrailles visqueuses du poème impossible. Et le maure mord aux mors de la mort.Filante l’étoile s’étiole dans le regard hagard d’un hère sans repère. Qui suis-je ??
Ouvrez la main, madame, monsieur !!!! Vos lignes de chance et d’amour chevauchent votre ligne de vie. Une larme pour éteindre le feu de l’oeil qui caresse la peau de la jouvencelle dans un lupanar d’occasion. Noyade....dans l’eau lustrale d’un puits bénit. Puis la nuit s’exclame de nos rires misérables.
Luxure de la voix sans voie, une voix concupiscente d’un regard somnolent, Oh ! mes amours sont lointains et sibyllines pour l’entente commune.
S’écoule la nuit et dans la mémoire du temps se dessine, sublime, le poème impossible d’une âme assistant aux égarements de son corps écoeuré...Sinoque comme cinoque aux rires forcés qui n’a de lucide qu’un amour frustré, au loin, là-bas, où son coeur est resté, la déconvenue me transporte, et de toi je n’apprécie ni le silence ni l’absence......quoique dans mes souvenances s’est gravé le lupanar qui m’héberge ces jours-ci de la grande chaleur et la répugnance. Dans deux heures, le lever du jour. Départ et partance vers un autre ailleurs..Loin toujours loin pour les autres, mais plutôt fuyant les angoisses inexplicables d’un être sans amours.

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