L'usure du canapé

la-fille-d-octobre

Qu'il est délicieux de se retrouver et de se laisser glisser dans les plaisirs oubliés ...
Un dernier rayon de soleil venait de rentrer dans le salon et chatouillait ce vieux canapé sur lequel plus personne ne dégustait ou prenait son pied, il avait la moitié de l'âge de leurs propriétaires à peu près 30 ans. Son velours était limé mais gardait de sa superbe grâce à son velours encore si vermeil. C'est qu'il pouvait en raconter des choses mais depuis quelques temps il ne subissait plus les assauts de ceux qui l'avait acheté. Le parfum du jasmin venait dévorer l'oxygène de cet appartement si singulier. Louise croisa son visage devant un miroir, elle contemplait sa bobine et s'amusait à compter ses rides en faisant des grimaces. Elle qui dès ce soir soufflerait ses soixante bougies avait en elle encore le feu de sa jeunesse dans ses veines, elle ne pouvait renoncer à cette ardeur et aux mouvements de son cœur qui lui permettait de garder encore toute sa fraicheur. Pendant qu'elle écarquillait les yeux pour mettre en duel ses pattes d'oies sous le courroux de la ride du lion elle sentit les bras de Léon la serrer autour de sa taille. Il était toujours aussi tendre et amoureux et ne négligeait jamais son épouse et ce depuis 42 ans de mariage. Il l'a souleva du sol, il aimait la faire voler et l'entendre hurler de rire, ce rire qui l'avait tant charmé quand il l'avait vu pour la première fois lors d'un thé dansant a l'âge de 17 ans. Aujourd'hui c'est un soir de fête et Léon était prêt a réserver quelques surprises a sa douce. Les invités n'allaient pas tarder à arriver, des convives triés sur le volet puisqu'il avait décidé de retrouver un couple d'anciens amis de lycée pour surprendre Louise. Tout était prêt, il avait dressé une table digne d'un restaurant en sortant les nappes de leur trousseau et les vieux candélabres qui trainaient sur le buffet, quelques pétales de roses et le vin décantait dans la carafe qui avait été le témoin de leur noce. Pendant qu'il terminait les derniers branlebas Louise s'habillait, pour l'occasion elle avait préparé une tenue digne de ce nom, une robe de soie au vert tendre, en l'enfilant un frisson parcouru son corps, elle ne cessait de caresser le tissu soyeux en passant ses mains sur sa poitrine généreuse, elle enfila une paire d'escarpins qui lui donnait une allure avantageuse et conquérante. Il était vingt heures et voilà que la sonnette de leur appartement retentie et annonçait déjà l'arrivée de leurs invités. Deux silhouettes entrèrent, tout d'abord Marthe qui affichait un sourire lumineux, une belle femme brune élégante au regard noir piquant, cinquante-huit ans au compteur mais d'une sensualité furieuse suivi de son mari Jean au style baroudeur casquette vissé sur la tête pour cacher la fin évidente de sa mince crinière. Léon lui offrit une poignée de mains viril quant à Marthe elle lui sauta au cou tant elle avait plaisir de le revoir après tant d'années. Il les fit entrer dans le salon et leur demanda de s'installer dans le canapé. Louise avait bien entendu la sonnette et se doutait que cette visite fut une surprise, elle prit donc son temps avant de sortir de la chambre pour les rejoindre. En parcourant le couloir elle entendait des voix qui lui semblait familière, elle accouru dans le salon et son visage s'illumina quand elle vu ses vieux amis de toujours. Ils se levèrent et elle ne put s'empêcher d'observer leurs allures, il n'y avait pas a dire le temps avait eu peu d'emprise sur eux puisqu'ils avaient si peu changés. Elle les invita à se rasseoir et s'installa avec eux sur ce vieux sofa qu'ils avaient connu jadis et qui avait été témoin de leurs (d)ébats. La carafe ayant fait son travail Léon leur servit un verre de vin. Les vieux souvenirs commencèrent à fuser, certains faisait rougir Louise car ses convives ne manquaient pas de compliments a son égard et lui rappelait comme elle était toujours aussi galante et séduisante. Elle ne tarda pas à leur exprimer à quel point cette surprise la remplissait de joie. Léon mis un peu de musique, il avait sorti pour l'occasion quelques vieux disques de jazz. Il remarqua que sa tendre était émerveillée par cette si douce attention, elle ne cessait de parler de tout ces moments au lycée et de cette complicité qu'ils avaient tant aimé car ils avaient ri énormément ri avec eux et que c'est bel et bien pendant ces années qu'elle avait appris à avoir un esprit plus léger et à se libérer de toutes formes de diktats ou de règles trop oppressantes.  Marthe lui rappela alors cette journée au bord du lac où ils avaient décidé d'enfreindre les règles et de se baigner nus. Elle se rappelait précisément de la manière dont elle avait dénoué ses nattes et de ses cheveux couleur miel qui volait de manière anarchique sous le vent qui annonçait bientôt l'été. Louise rougit encore et sentait la chaleur parcourir son corps, sa peau frémissait et son regard fixait Léon qui compris que la soirée serait sans doute prometteuse. Ils décidèrent de passer à table mais avant de prendre place Léon annonça que les dames seraient d'un côté et les messieurs de l'autre. Chacun acquiesça et s'installa. Il avait pris soin de mettre en face de chaque convive un petit menu qu'il avait fait a la main. Léon lui expliqua que ce soir pour célébrer La femme qu'il aimait il n'y aurait qu'un seul et unique plat aussi unique que la femme qu'elle était. Louise l'ouvrit et ne put s'empêcher d'éclater de rire a sa lecture. Il avait pris soin d'y noté le plat principal et on pouvait y lire : Un Diner de Cons. Marthe et Jean se regardèrent ne semblant pas être surpris mais plutôt acolytes dans cette affaire. Ainsi Louise compris qu'il n'y aurait point de victuailles mais un jeu bien loin des convenances et que c'est elle et sa complice qui serait au menu ce soir. Elle ne tarda pas à sentir une brume légère envahir ses cuisses et son cœur s'emballer à cette idée. Il y avait si longtemps qu'ils n'avaient joué et succombé aux plaisirs coquins et aux notes frivoles. Ce soir les dés étaient jetés, elles seraient au menu et dévorés par la convoitise de ces messieurs. Les chaises n'étant pas confortables elles retournèrent sur le vieux canapé qui ce soir assurément sera le receleur de leurs plaisirs. Marthe regarda Louise et ses mains ne tardèrent pas à caresser l'étoffe de soie, elle glissa ses mains sous sa robe et fit remonter le tissu pour laisser apparaitre une délicieuse culotte en dentelles. Elle ne la quittait pas des yeux, sa bouche s'appliquait à coller quelques baisers chauds le long de ses jambes, elle lui murmura de se laisser aller un peu plus au bord de façon à pouvoir lui retirer délicatement ce qui cachait ce qu'elle désirait gouter. Léon et Jean n'en perdait pas une miette, ils savaient que le repas ne faisait que commencer mais ils sentaient déjà leurs verges se contracter. Les cuisses de Louise se libérèrent et elle sentit la langue experte de Marthe s'enfouir sur sa fissure trempée, elle ne put s'empêcher de commencer a gémir sentant la sueur l'envahir, sa langue cherchait tous les recoins de sa vulve de façon aguicheuse, elle venait, se frottait encore et encore et se régalait avec toutes ses papilles gustatives du met qu'il lui était offert car c'était bel et bien un con qu'elle avalait goulument et dont elle voulait abuser avec indécence. Ses doigts ne tardèrent pas à glisser vers sa fente qui dégoulinait de plaisir tout en continuant a la fouiller profondément de sa langue experte. Louise bougeait ses hanches et enfoui ses doigts dans les cheveux de Marthe pour l'accompagner, elle voulait à présent prendre en mains la cadence et la guider, elle écrasait son visage et plaquait sa chatte contre sa bouche, elle se frotta de hauts en bas, doucement et de plus en plus vite, elle était prête a jouir mais elle voulait faire durer le plaisir, elle savait que Léon l'observait et elle voulait qu'il ne rate pas une miette de leur régal. Le visage de Marthe entre les mains elle l'embrassa fougueusement et souleva sa jupe. Elle ne fut pas surprise de sentir qu'elle ne portait pas de culotte c'était une habitude depuis le lycée. Elle enfonça un doigt dans son sexe qui baignait déjà dans un suc de miel, elle allait et venait, cherchant à l'intérieur des cachettes insoupçonnées pour la faire rugir. A son tour Marthe se mit à quatre pattes les genoux calés sur les coussins moelleux au velours rouge. Elle était ainsi offerte aux yeux de tous et Louise enfonça avec délectation sa langue dans la fente accueillante. Elle en humait tous les parfums, aspirait toutes les gouttelettes de plaisir, léchait encore en allant chercher un chemin de son clitoris a son l'entrée de son cul, ses mains parcouraient ses hanches rondes et couraient vers son ventre, elle inspectait ce corps qu'elle avait connu car elle savait qu'il y avait encore des trésors a découvrir. Louise se redressa derrière elle et la plaqua contre son sexe encore mouillé de son désir. Elle murmura a l'oreille de Marthe qu'il était temps que leurs hommes passent à table. Les amantes bouillantes se retournèrent installèrent leurs croupes confortablement devant les regards embrasés de leurs époux. Ils s'agenouillèrent devant tant de beauté et se mirent à leur tour à déguster ces mets exquis. Léon savait que Louise était au bord de l'explosion, il prit a pleine bouche sa vulve et l'aspirait de plus belle, sa langue s'appuyait et s'abreuver à coups de grandes lampées, Louise lâcha un cri, elle pris la main de Marthe , son regard ne put se détacher de son visage, elle y voyait les stigmates de la jouissance, sa bouche s'ouvrait, sa langue sortait cherchant les baisers brulants de Jean et dans un souffle rauque explosa dans un cri de jouissance intense. Louise ne put se retenir, elle ne pouvait plus, elle sentait tout son corps tressaillir et se tordre d'une douleur divine, la flamme qui brûlait en elle lui donnait encore plus de chaleur, à cet instant elle réalisa qu'elle n'avait plus d'âge, non elle n'était simplement que créature de plaisir, femme en braises enveloppé d'une débauche délectable auquel jamais elle ne renoncerait. A cet instant précis elle sentit que son corps était en vie, qu'il était toujours électrisé, elle en voulait encore, elle avait faim et son homme n'avait pas encore idée de la boulimie qu'il avait déclenché. Léon fit signe à Jean de se redresser sous le regard encore embué de leurs compagnes essoufflées. Léon pris entre ses mains le visage de Louise et lui glissa a l'oreille : Bon anniversaire Mon amour. Ses yeux se mirent à briller et se remplir de larmes, des larmes de bonheurs, il venait de lui offrir le plus audacieux des cadeaux mais aussi le plus inconditionnel, une ivresse qu'aucun grand cru n'aurait pu lui offrir. Elle l'embrassa tendrement en lui offrant sa langue qui avait encore le gout de Marthe et remarqua le sourire dessiné sur le visage de son homme. Elle se retourna vers sa complice et lui tendit la main pour l'aider à se relever et à remettre sa jupe en place, elle prit son temps en faisant glisser la pièce de tissu sur ses hanches, elle ne lâcha pas son regard tout en refermant sa fermeture éclair. Elle avait encore envie d'elle, Marthe ne put s'empêcher d'embrasser Louise dans son cou et s'attarda vers son oreille pour lui glisser ces mots : Tu es toujours aussi délicieuse. La soirée avait des nuances sensuelles a souhaits et cela ne faisait que commencer. Léon avait tout prévu, il voulait faire de cette nuit un souvenir inoubliable et montrer a quel point il tenait à elle. Cette mise en bouche n'était en fait que les prémices d'une nuit envoutante, il n'y avait qu'un plat sur ce menu mais la soirée elle avait l'essence d'un voyage aux nuances d'euphories et de volupté. Il proposa alors a tous de changer de décor pour poursuivre cet après souper dans un cadre plus étonnant encore puisqu'il avait réservé une table dans une restaurant très chic. Tout le monde semblait très excité a cette idée et se préparèrent pour sortir. Louise alla se rafraîchir, elle croisa le miroir dans le couloir et ne voyait plus d'ondes ni de rayures sur son visage, juste les traces des caresses et des baisers qu'elle avait reçus. Elle passa sa main dans ses cheveux pour les remettre en place et passa un doigt sur sa bouche comme pour encore sentir les assauts qu'elle avait reçu. Tout cela la fit sourire et elle s'empressa d'aller prendre un manteau dans sa chambre. Quand elle rejoignit ses acolytes elle ne put s'empêcher de voir de loin le petit carton du menu qui était resté posé sur la table. Léon ouvrit la porte d'entrée, appela l'ascenseur et demanda à Louise de prendre les clés, Marthe et jean s'engouffrèrent dans le couloir et commencèrent à descendre à pieds. Louise fit signe qu'elle arrivait mais avant elle se dirigeât vers la table et pris le petit carton, elle l'ouvrit à nouveau, elle ne put s'empêcher de sourire et se dirigeât vers la chambre. En entrant elle le serrât contre sa poitrine et ouvrit un tiroir dans lequel se trouvait toutes ses dentelles, elle déposa délicatement le précieux carton sous ses dessous et dans un grand soupir intense referma la commode.

 

Signaler ce texte