L'utopie comme programme
don-carpaccio
L'heure est à la reconquête du pouvoir culturel, rien de moins que cela. Madame Télévision a trop sévi et abruti les consciences, mais ce n'est qu'un cliché parmi tant d'autres que de le proclamer. Libérer sa pensée, c'est s'affranchir des clichés aussi. Car Internet a sa part de responsabilité. On s'abreuve de polémiques débiles qui évitent de se poser des questions sur l'essentiel. Où va le monde et quelle est notre place dans ce dit monde?
Désirez-vous un monde où vous serez juste bon à acheter des conneries avec l'argent que vous gagnez péniblement (de plus en plus d'ailleurs) et à regarder passivement des ch'tis ou des marseillais se balader quasi à poil à la télévision, ou des Cristina Cordula qui vous disent que vous êtes forcément has been question mode ? Zut, c'est déjà le cas.
Je ne dis pas de prendre les armes contre tout ça, la meilleure défense reste l'usage de notre cerveau. Chercher à se cultiver, lire des livres, aller voir des spectacles vivants, chercher à devenir meilleurs, non pas meilleurs que les autres mais meilleurs que qui vous étiez la veille. La compétition effrénée, symptôme du marché-roi doit prendre fin, ça passerait aussi par une réforme scolaire, où l'on donnerait ENFIN l'envie d'apprendre, non pas pour passer à la classe supérieure ou obtenir un sésame en papier ridicule, mais juste pour le plaisir de connaître comment le monde fonctionne, le pourquoi du comment du pourquoi en quelque sorte. Je suis également pour une refonte des communes avec des comités de quartier avec des élus RÉVOCABLES et des mandats NON-RENOUVELABLES pour ne pas créer une nouvelle classe de notables. Et pourquoi pas essayer ce mode de fonctionnement au niveau national, redonnons à la base, c'est-à-dire vous qui me lisez, son pouvoir, celui qui devrait être le sien dans une démocratie normale. Nous confions les quasi pleins pouvoirs à un parti pendant 5 ans qu'il soit de gauche, de droite, du "centre", et ensuite nous n'avons que nos yeux pour pleurer et notre bouche pour râler (un petit peu, pas trop fort, sinon les CRS cognent). La Révolution Culturelle d'abord, la Révolution tout court ensuite, voilà mon programme...