Luxure
Kostia Chaix
Dans les paysages lunaires
J'ai vu marcher l'Homme
Qui de bonheur quitte l'atmosphère
Sur les chants des atomes.
Ils se donnent à corps ouvert
Nu, dans l'immensité d'un ciel
Il est vulnérable comme le verre
Dans le dix-septième soleil.
Il y a d'abord les caresses
Puis viennent les palpations.
Il y a ensuite les prêtresses
Qui quittent leurs fonctions.
Et le temps s'arrête!
Alors que l'horloge tourne!
Ils ont la beauté d'une comète
Ou d'un biscuit qu'on enfourne.
Ensuite les lèvres
Viennent à remplacé les mains
Tout les baisés sont mièvres
Comme le saut d'un lapin.
Puis perdu est le voile
Comme un vêtement de trop
L'hymen, est cette grande toile
Qu'on offre à son héros!
Puis vient s'ajouter le corps,
A cette chaleur tropicale
On entend "oui, encore"
En contractant les cervicales
Et les va-et-vient recommencent
Comme un échange oscillatoire
Jusqu'à ce que l'aisance
Soit remplacée par les déboires
Alors on si dit je t'aime
On se plaque contre le lit
Les corps ne sont plus que deux gemmes
Qui combattent dans la nuit!
On entant les gémissements,
Le monde entier frissonne
Il n'y a plus de temps
On ne danse plus la chaconne!
Parfois le sang coule
Parfois on en tombe malade
Parfois on le fait saoul
Parfois c'est une cavalcade
Mais c'est un délicieux luxe
Comme une lumière sûre
Elle est la confiance du monde
Ou la fin d'une vie d'enfant.