M

_wendy_

Je n'ai pas dit à mes parents que je lisais ton livre posthume. Ni que tu en avais brillamment écrit et publié -à compte d'éditeur! Ton rêve ultime- un.

C'est dur de le lire, à chaque page, c'est dur de le reposer, à chaque fois. Je veux aller jusqu'au bout et en même temps pendant que je le lis j'ai l'impression de te retenir encore parmi nous. Et que lorsque je l'aurai achevé tu m'abandonneras de nouveau. Ou bien c'est moi. On a beau me dire que je n'aurais rien pu faire, ma tête passe, ressasse, chasse et rechasse la culpabilité. 

Bourdes ou manque de tact. Manque de disponibilité, auto-protection. Chacun.e.s a sans doute sa petite bête noire qui revient parfois. Mais nous en vouloir nous-mêmes est la dernière chose que tu aurais voulu.

D'ailleurs, tu me souris toujours lorsque tu m'apparais en rêve.

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