Réédition de mon texte sur Euterpe
Dans mon calendrier secret, maintenant, deux dates sont gravées.
Ce jour de septembre, premier jour de ma renaissance.
Et puis, ce jour d'octobre, deuxième jour que vous m'avez offert.
Je suis allée sur le site que vous m'avez indiqué, j'ai créé un compte, j'ai écrit quelques textes pour vous.
J'ai lu vos publications, vous savez, j'en suis certaine, que j'ai ressenti comme une jalousie malvenue.
Mais j'ai été bouleversée par cette histoire vécue, forcément.
Bouleversée par la façon dont vous avez raconté, bouleversée par ma bêtise, mes réactions.
Ce jour de septembre, j'ai été d'une maladresse que je regrette encore et vous d'une telle douceur, d'une telle compréhension. C'est ce jour là que j'ai découvert le plaisir, le vrai plaisir, intense.
En relisant le récit que vous avez fait de ce jour fantastique, j'ai frémi au mot claques.
Et depuis ce jour d' octobre, j'ai pris conscience du pouvoir que vous aviez sur moi. Je parle du pouvoir de l'homme dont vous m'avez enveloppée.
Un pouvoir tellement insidieux, à peine perceptible ; je vous fais tellement confiance que je sais que vous ne me manipulez pas, vous me faîtes languir quand je suis dans vos griffes, vous me faîtes languir en ne me répondant que lorsque vous le décidez.
Et je vous avoue que j'aime cela. Je sais que vous n'abuserez pas de cet aveu.
Depuis ce merveilleux jour d'octobre, je n'ai plus d'insomnies ; mon sommeil est peuplé de rêveries.
Parfois, elles me réveillent.
Je ne sais pas qui peut lire les textes sur le site mais parfois j'aimerais clamer tout ce que je ressens.
C'est peut-être idiot mais voilà !
Quand je me réveille en pleine nuit, je me rends compte de l'émotion que mes rêveries me procurent.
Et c'est seulement grâce à vous, évidemment, je n'ai jamais eu de rêveries érotiques.
Depuis notre deuxième jour, c'est votre regard qui m'a donné envie de me regarder.
Mes seins sont toujours trop petits à mon goût quand je les vois dans la glace.
Mais c'est surtout vous que j'ai envie de regarder. Vos yeux sont une caresse.
J'ai tellement envie de vous regarder, tout nu, assis, debout, couché, n'importe comment.
Il m'arrive souvent de fermer les yeux pour me souvenir de votre sexe quand je l'ai vu.
Depuis ce jour incroyable, je ne peux plus faire ma toilette sans vous. Enfin, ce que je veux dire, c'est le souvenir de votre main m'entraînant dans la salle de bains.
Je rougis encore, mais je rougis aussi car j'ai tellement envie de revivre cela. Vous m'avez regardé faire pipi, j'étais bloquée mais vous avez été patient, persuasif.
Vous m'avez poussée sous la douche, vous m'avez lavée de vos mains, si doucement, comme si je ne m'étais pas lavée depuis des jours et des jours, tout de moi y est passé.
Et quand vous êtes enfin arrivé à mon ventre, à mon sexe, vous m'avez effleurée, j'entends encore voix me disant que vous ne vouliez pas que je jouisse, j'avais envie de vous entraîner avec moi, j'étais sur un nuage, dans l'affolement de mes sens, oh oui comme vous avez eu raison de me rappeler nos cinq sens !
Vous avez savonné mes fesses, vous m'avez rincée, vous êtes retourné sur mon sexe et en même temps vous avez investi mon anus, un doigt en moi, d'autres doigts dans mon vagin, j'ai explosé, je sais que j'ai crié.
Je crie encore, m'entendez-vous ?
Je m'ouvre à vous sans secrets.
Vous avez ouvert mes yeux, je vois la vie.
Ouvrez moi votre âme que la mienne s'y accorde.
Répondez à ma tendresse, versez moi encore l'ivresse.
Je ne puis plus fermer les yeux... Je pense à vous tant et tant.
Vous êtes comme mon paradis.
Je voudrais faire de vous le dieu de mes pensées, de mes désirs, vous le Diable de mes désirs.
Je veux tout, découvrir tout ce que vous voudrez me faire découvrir.
Je suis, je serai votre obligée enchantée.
Vos mots touchent mon esprit qui enchante mon coeur, mon corps ignore maintenant les barrières et remparts que je lui imposais inconsciemment.
Mais c'est très consciemment que je veux follement laisser tout mon corps aimer le votre, c'est aussi très consciemment et impudiquement que je rêve de faire votre toilette à mon tour.
La nuit m'enveloppe, il est deux heures, je vais mettre mon vieux tee shirt pour aller faire pipi sans vous.
Je vais me glisser sous mon drap sans vous après avoir posté cette lettre.
Je voudrais que vous habitiez ma nuit, tout comme j'aimerais sentir que je ne suis pas trop éloignée de la votre.
Je voudrais vous embrasser avant votre sommeil, votre front, votre nez, vos lèvres, vos mains que je vénère pour leur pouvoir et ce qui m'affole en vous.