M.A.S.2.6.
Lisa Azorin
Il paraît que la deuxième division n'existe plus… Va pour un match de Ligue 2 alors ! Le stade est encore loin d'être plein mais c'est déjà le dawa. Elles sont en forme les majorettes… Quelquepart du fond de Duvauchelle, une sono distille l'incontournable bande son des stades, à volume encore modéré. Queen en fait partie, comme il se doit, mais on attendra la fin du clash pour We are the champions. Tradition ou superstition ? Un peu des deux sans doute.
A défaut de score à décompter, l'écran lumineux égrène en silence les noms et les numéros des joueurs. Istres… 26… Number One… Sur le terrain, on chauffe le ballon. Dans les tribunes, on s'échauffe aussi. Elles sont vraiment en forme les majorettes ! C'est quoi leur petit nom d'ailleurs ? En tout cas la tenue est on ne peut plus basique : torse poil -mais pas un poil à l'horizon – et roulée qui fait rigoler, à défaut de pouvoir picoler.
L'attention monte du côté du public, la tension de celui des majorettes, et avec elle une légère angoisse : on ne se serait pas trompé de camp par hasard ? Les majorettes ont soudain l'air vaguement hostile, voire carrément belliqueux… Tant pis, trop tard, ça joue. Et ça joue vite, très vite, de plus en plus vite, c'est… un hold-up ! Le ballon gît au fond du filet, même lui ne l'a pas vu venir… 26, fais quelque chose ! Et que quelqu'un calme ces majorettes !
Sur le terrain, les fous du ballon sont à l'oeuvre. Ca court, ça tacle, ça fait des ponts, des passes, des roulades, le mort parfois pour attendrir l'arbitre qui s'en fout, alors ça ressuscite et, de rage, tire en pleine lucarne.
Score final : 2-2, balle au centre. Les majorettes sont Ultras contentes. Nous aussi, merci 26 !