Ma bohème

masque


J’arpentais les vallées sous les cieux étoilés
Les grands lacs cristallins comme autant d’yeux iniques
Caressaient mon âme de leurs regards caustiques
Serviteurs de la Nuit, mon Ultima Thulé

Je n’avais pour vêtement, rien qu’une peau de loup
Tel un Rimbaud maudit, j’égrenais dans ma course
Des plaintes. Dont, plaine, la Lune était la source
Et son phare céleste éclairait mes remous

Dans mes rêves brumeux, je fuyais par les airs
En mouvantes contrées, tutoyer l’Univers
Les étoiles dansaient en leur vaste demeure

Je ne frissonnais pas dans la neige sanguine
Ces longues nuits d’hiver où comme des épines
Les larmes du cosmos me transperçaient le cœur

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