Ma langue la madone.
David Le Borgne
De ma langue bien pendue j'ai le règne,
Une harangue impudente,
Qui ta peau rugueuse saigne.
La peur fugace ne répugne pas,
A faire son entrée dissimulée,
Entre les notes de clavecin et de,
Viole de gambe.
Je survole le Gange,
Dans lequel vous vous noyez,
Et quand par chance vous subsistez,
C'est pour ensuite flancher dans la fange.
Tandis que je rejoins de ma céleste branche,
Une grange insalubre, un brin lugubre,
Mais où je m'allaite,
De ses seins titanesques.
Un regard en coin vers le bas,
La zizanie, ici l'ivresse altière.
L'iliaque de sa majesté repose,
Bien sur vos têtes.
Les jattes coulent à flot,
Mon échanson à la hanse,
Lancelot en amont de ma prose,
Ou toi à l'aval de ma phrase c'est selon.
Cessons le bavardage,
Tu n'avalas que ma verge,
Mais ne m'accompagnes pas dans la valse,
A laquelle je m'adonne au vallon.