Ma lettre

obud

L'être qui somnole ici bas n'est en aucun cas le produit excentrique de mes rêves audacieux.

Il pense, lui aussi, à nourrir l'aurore en dispersant aux quatre vents les cendres de cette liberté qu'il n'enterrera pas.

SALOPE

M'entends-tu à ta porte, gratter telle une bête ? Supplier à ta fenêtre, une dernière tendresse ?

Tu sautes de ton lit car tu n'as pas peur. Tu m'attendais dans l'obscurité vaporeuse. Sans le savoir, tu m'attendais.

SALOPE

Mais maintenant que je suis ici, c'est l'œuvre entière qui te subjugue. La tentation est là : s'enfuir, s'éclipser avant l'aurore, une dernière fugue.

SALOPE

Mes doigts glissent le long de la feuille. Sans se couper, ils palpent cette organe d'encre polie que je modelais à la plume durant ces soirées d'été.

SALOPE, TU ES TOUTE MOUILLEE.

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