Macabre Naissance
Antistrophé
Macabre Naissance
Si la mort n'était qu'un ensemble vide, laissé au libre gré des humains; il n'en naîtrait alors que souffrance et douleur, que cri et sang, que crachât et carcasse dans une bataille infinie de frères entassés.
Incontrôlable comme le crépuscule sanglant du jour, la guerre, le meurtre, l'agressivité bestiale et première se déchaîne.
Humain est humain.
Qui veut s'en défaire ne le peut, ce qui explique des humains non humains humains de force.
La mort ne serait en soit que miroir recouvert de charbon de ce qui semble être vie.
Un bateau ivre sur des flots de carnage.
Un cadavre secoué respirant à nouveau.
Alors le vain repos attendu n'engendrera que peur et pleurs. Des espérances envers cette aliénation pernicieuse se verraient réduites en charpies par la vision d'un nous même condamné à n'être que plus enchaîné.
La vie se résume-t'elle à une partie d'échec où les perdant vont dans une néfaste offrande du vainqueur ?
Honneur au perdant.
Foutaises dégueulasses donnant seulement le droit de crever dans un sarcophage d'existence.
Si la naissance ne peut mener qu'à la mort, en voila un fatalisme risible dont les vivants essaient de se persuader maîtres par instant. Maîtres d'un déterminisme affligeant et naïf.
Nous ne sommes rien de plus que les enfants de la mort.
Le glas sonne.
Il sonne et elle vient nous récupérer des griffes de la mensongère vie.
Sauvant sa progéniture.
La corne de brume endort.
La bombe explose.
Tu te fracasses.
Effrayés par l'obscurité, pourtant quelques clartés oranges installées par l'instrument de notre décadence suffisent à nous apaiser.
La société est bouffée d'un espoir dégueulasse
Qui ne mène l'humain qu'à un avenir qui le lasse.
Pourquoi parler de progrès humain quand il se tire lui même vers la tombe. Quand il est lui même la balle de son revolver. Quand il est lui même la peste de son épidémie.
Il hurle à s'en déchirer les tympans n'entendant plus les fautes qu'il commet. Il déchire à s'en brûler les yeux ne voyant plus les paroles malsaines qu'il dit. Il mord à s'en arracher les mains inhibant sa capacité à se faire vomir. Répandant ses mensonges en flaques de boue puantes sur le sol. Glissant et se vautrant dedans. S'imprégnant de cette odeur putride et familière qui lui tient compagnie dans les plus beaux jours d'un kaléidoscope d'existences. L'homme boit, avale, dévore la vie de ses dents cariées sans s'apercevoir qu'il ne sait pas la digérer.
Alors il la dégueule, il la chie sur les trottoirs et dans les caniveaux comme un déchet inutile.
Il pisse ses espoirs et ses pleurs de douleurs aigres dessus pour la nettoyer et mouche son ego dedans.