Macron, Bayrou, mariage gai
Jean Claude Blanc
Macron, Bayrou mariage gai… ?
Macron ça marche à tous les coups
En vérité un attrape-tout
Mis dans sa poche François Bayrou
Qui pour sa cause se dévoue
Lui qui se hâte lui tendre la main
Politicard sur le déclin
D'être vénéré a encore faim
Choisit Manuel, meilleur chemin
Pour prendre sa place, ça risque rien
A dû réduire ses ambitions
Plus candidat aux élections
Coupeur de citron, de l'athlète Macron
Posant quand même quelques conditions
Pas trop fléchir devant ce patron
Aucune tendresse, juste une alliance
Pour démontrer ses performances
Lui qu'a acquis tant d'expérience
Va le conseiller de toute sa science
Sachant que pour lui, y'a pas de gêne
Demande pas l'avis de ses amis
Même les entrainent, les enchainent
Par ambition ne pense qu'à lui
Se sentent trahis, ceux du MODEM
Pour célébrer ce ralliement
Devant les médias à 16h30
Il s'est vendu à prix coûtant
Suppôt de Macron, même s'en vante
Nul n'ignore son passé
A fréquenté tous les palais
Un jour ministre à l'UMP
Puis pote d'Hollande pour énerver
Nico Sarko, qui le détestait
Présidentielles, s'y connait
De s'y faire élire, a tenté
Mais à chaque fois, vite recalé
D'un siège doré va se contenter
Va discuter le bout de gras
Avec le futur chef d'Etat
(Sachant que l'autre, s'y voit déjà)
Qui devra respecter le contrat
Sont pas gratis, toutes ses voix
Dur en affaire le palois…
Risque réclamer pour ses sujets
Nombres de sièges à l'Assemblée
Histoire se refaire la santé
Tellement en ruine ses idées
Vraiment une manne tombée du ciel
Pour Macron, qui boit du miel
Cette connivence lui donne des ailes
Sans le montrer, d'orgueil ruisselle
Bien beau jouer les bienheureux
Car un plus un ça fait pas deux
En politique, y'a des hargneux
Qui se reproduisent seulement entre eux
5% dans les sondages
Mais bon à prendre, en suffrages
Bayrou honnête et homme sage
Les lui confie, sans avantage
(Pourtant en lui, hurle de rage)
Quelle magistrale allocution
Nous a servi ce pudibond
Pour nous donner une bonne leçon
De charité, pleine de raison
Capitulant sans conditions
Comportement d'un grand seigneur
Même que c'est tout à son honneur
Prévaut l'intérêt supérieur
Alors s'efface de bon cœur…
Que du blabla, pour l'électeur
Qu'il arrête vite, sinon je pleure
De renoncer à être élu
C'est pour la France, du jamais vu
Bayrou l'a fait, rôle du cocu
Même s'en est fait une vertu
Hélas il ne faut pas rêver
C'est par vengeance qu'il s'est allié
Avec l'idole, jeune premier
Qui se fait une joie d'être choyé
Où en sommes-nous dans ces outrances
De ces gugusses qui s'en balancent
Manuel fait donner sa puissance
Ca la Marine le devance
Déjà il pense au second tour
De ci-de là fait des mamours
En montrant ses plus beaux atours
Avec Bayrou, sa roue de secours
Pourtant fiérot l'homme de Pau
A son service, manque de pot
Pour une fois, drôle de finale
Les partis en phase terminale
Plus de têtes d'affiches, qui se régalent
Face au FN ça tombe au poil
Les citoyens, c'est bien normal
Vont vite voter pour le moindre mal
Comme toujours c'est le centre
Qui fait l'apport aux élections
Les deux compères, vont faire gros ventre
Se payer les voix de l'opinion
Bayrou, Macron, faut qu'ils inventent
Un autre système, d'un nouveau style
Difficile de remonter la pente
On croit plus à leur code civil
Républicains et socialistes
A tour de rôle se passent les plats
Mais qui l'eut-cru, dégagent la piste
Des amateurs vont pondre les lois
Comme la mode est changement
Le populo qui est crise
Se tourne dans le sens du vent
Pas à ça près, c'est qu'une brise
Macron, Bayrou peu différents
De ces dinosaures qu'ont lâché prise
Mariage gay mais obligé
Pour affronter l'adversité
L'un est de droite défroqué
Caméléon du bon côté
L'autre beau gosse, charmeur né
Un peu de gauche, quand ça lui plait
Révolution à l'Elysée
Les locataires, se font virer
Accoutumés à se les rouler
Se ramène Macron, pas dégonflé
Qui lui aussi a profité
De cet apparat, dans le passé
Habitué à ces reflets
Il en connait les moindres secrets
Se présentant, sûr de gagner
Comme chez lui, va gouverner
Sans oublier, valet Bayrou
Atout majeur, qui le pare des coups JC Blanc février 2017 (duo infernal)