Madame la Marquise

De ce luxe dont vous lavez votre corps au quotidien, vous érigez votre monde où la perfection est l'unité de votre destin. Plus je m'enfonce, plus je tombe dans le gouffre de votre paraître. L'essence même de la jouissance superficielle englobe chaque parcelle de votre être. Je ne peux plus respirer. Vous m'intimidez !  Votre sublime prestance est toute une festivité. Votre présence, un bal masqué. Votre existence est une partie de chasse. L'invitation à la quête d'un met délicat. Je m'apitoie sur cette senteur exquise, Madame la Marquise.

Joyau de mes nuits qui s'éteint quand j'ouvre les yeux, l'illusion d'une vie qui se perd dans la souplesse de vos cheveux. Je ne ferais jamais partie de votre univers si parfait, Votre noble indifférence à nous autres, simples mortels, scintille dans un écrin argenté. Qu'importe le nombre de vers qui parleront de votre incommensurable beauté. Vous séduire serait vous offenser. Vous ignorer serait vous duper. Tendre baiser ou simple bise, rien n'est suffisant à Madame la Marquise.