Mais qui es-tu, toi que me juges
Jean Claude Blanc
Mais qui es-tu, toi qui me juges
Mais qui es-tu, toi qui me juge
Peut-être as-tu la science infuse
Tu ne sais rien de mes fêlures
Dans sable mouvant, tu t’aventures
Celui qui dit sa vérité
Par lâcheté, est fusillé
Même s’ils n’osent se l’avouer
Les procureurs, sont cocufiés
Carnets secrets, pamphlets sans rimes
On nous les glisse, anonymes
Pour enrager, les irritables
Surtout soumettre, les vulnérables
Sont bien à plaindre, ceux qui blasphèment
Le désamour, c’est pour eux-mêmes
« Que celui qu’a jamais péché
Me jette déjà, premier pavé »
Suis ambitieux, pas prétentieux
Chaque mot le pèse, orgueil précieux
Car avant tout, je pense aux miens
Suis vaniteux, de leur destin
Je sais, c’est dur à avaler
De reconnaitre, ses erreurs
Les plus méchants, vont dégueuler
Sur mieux lotis, par le bonheur
La dépression fait des ravages
Elle touche même, les plus sages
« Je suis un ange, tellement, je t’aime
Mais tu me tapes sur le système »
Contradictions, pour dédouaner
Et tendre à l’autre, ses souffrances
Termes orduriers, tas de fumier
Que l’on n’adresse qu’à sa conscience
Mais qui es-tu, sombre gazelle
Une pie envieuse ou tourterelle
Sans doute, heurtée, dans ta cervelle
Le noir, le mal, tes ritournelles
Au fond de toi, n’y vas jamais
Car tu pourrais désespérer
L’enfer, en fait, est pour les autres
Tu t’illusionnes bon apôtre
Un peu à moi, de déguster
De partager, tristes déboires
Je suis serein, vraiment comblé
Mais pas le psy, de ton ciboire
Pas me laisser contaminer
D’être dominé par tes suppliques
« Chante beau merle », suis pas curé
Ne porterai pas ton cilice
Doutent jamais, les imbéciles
Pour inverser, ils sont habiles
Leurs déceptions, veulent éviter
A leur miroir se confronter
Jalouses, méchantes, solitudes
Prennent le chemin de l’amertume
Elles enlaidissent, la beauté
Et dégueulassent le sacré
Ça peut que me faire marrer
Qu’on voit en moi, qu’un rancunier
Mes qualités, sont réservées
A mes intimes, initiés
Je suis Elu, ça fait râler
Par mes Amis, suis encensé
J’ai la vue claire, c’est pas gagné
Pets de travers, habitué
En cette période de récession
Les frustrations pointent leur nez
Pour être convié à mes succès
Il faut faire être acte de contrition
Pas contrarier ma Majesté…
Fouteurs de merde, de sombres héros
Comptent pour zéro, sûrement masos
Ils ont la bave du crapaud
Mais la colombe, vole plus haut
Qu’es-tu enfin, toi qu’a la hargne
Te trompes pas de partenaire
Tu es ton propre adversaire
Cracher en l’air, tombe sur ta poire
Ceux qu’ont la langue bien pendue
Ce sont souvent, de faux amis
Je suis calé, pour ma vertu
Plane au-dessus, de leurs manies,
A toi d’élire, ton style de vie…
De filer doux, n’est pas mon truc
Serai jamais tête de turc
De m’abaisser, cirer les pompes
Plier les reins, j’en aurais honte
Par contre, j’ai quelques faiblesses
Tellement j’adore les caresses
Les doux verbiages de mes princesses
Sont mes compagnes, les poétesses
Je comprends ceux, qu’osent rien dire
« Plus belle la vie », pour référence
Les moutonniers, miment les soupires
Est mal barrée, ma pauvre France
De déranger, c’est s’ingénier
A capturer, bêtes sauvages
Pour les dresser, à faire cesser
Se dévorer, anthropophages
On n’est sali, que par la boue
Pour les intrigues, n’ai pas goût
Marche devant, la tête altière
Tout seul, m’arrange de mes galères
Toi qui titilles, mon cervelet
Si tu savais, comme je m’en fous
Tu t’abstiendrais de m’injurier
Car tu subis, les contre coups
Je daigne encore, te tendre la main
Pas trop quand même, car tu as faim
Simple compassion, d’un philosophe
Relativise tes apostrophes
J’ai pris enfin, de la hauteur
Plus Jean qui pleure, de tes regrets
Désormais vaines, absurdes fureurs
T’as fait de moi, un Jean qui plait
Le rituel va se poursuivre
Bisous furtifs, sur l’oreiller
Sans commentaire, tu dois partir
De tes colères, t’es défoulée
C’est une histoire, à ne conter
Qu’à ceux qui manquent de toupet
Que la morale de cette fable
Serve d’alerte aux corvéables
Si on te gifle, rends le soufflet
Il en va de ta dignité JC Blanc novembre 2013 (Béart : Celui qui dit la vérité, doit être exécuté)