Maître de l'univers
jean-remour
Et quelques flacons plus tard,
Sur ce balcon, mirador ou miroir de mes pensées
Je pense à toi, univers, et je t’observe, indécent,
Je voyage avec mon âme, pilote de mes émotions
A travers ces nuées d’étoiles, au-delà de mon cèdre,
Essayant de capter la substance de cette ultime fumée,
Cherchant un sens au non-sens, éclairé par l’astre blanc
Je vois à travers toi les mille pollens, graines de vie,
Comme un vent de cosmos, qui pousse les nuages de tes cieux
Et je te détaille sans gène, insolent, en doutant de ta réalité,
En doutant de ta présence, ici, face à moi,
Ode soudaine à un absurde pourtant si réel
Quintessence de l’enivrement, ou grâce de l’instant,
Profit d’un immédiat qui me rassure
Et me laisse dans une incertitude profonde, mais apaisée,
Merci à toi, qui que tu sois.