Maîtresse, détresse
Jean Claude Blanc
Maîtresse détresse
Encore victime d'une cinglée
C'est une instit, qu'a dérouillé
De dénigrer les fonctionnaires
ça alimente les commentaires
J'accuse : La politique des faux culs
Les couilles molles des instituts
Système usé et corrompu
La République, qui n'en peut plus
Maîtresse d'école, sacré métier
Chacun en rêve pour les vacances
Hélas, parents mal informés
Pour elle, c'est pas toujours dimanche
Fameuse devise est en berne
Même le ministre, sa boite ferme
Pas un semblant de sympathie
Bien mal servi, notre pays
Parait, l'école est un sanctuaire
Faut pas toucher, a ses manières
D'ironiser attise la haine
Des blaireaux, qui foulent son emblème
Jeune femme mère de deux enfants
Sa vocation, l'enseignement
Apprendre aux gosses, lire et compter
Y'a pas plus belle destinée
Malheureusement, partent en sucette
Constitutions, institutions
En cause, la crise, on nous répète
Cette fois raz le bol, pris pour des cons
L'hallucinée, bien dérangée
Couteau en main , a pénétré
Dans la classe même des maternels
Pas pour jouer à la marelle
Pourtant fichée, chez les fêlés
Se fend d'excuse, la société
Bien sûr, on nous refait l'histoire
De la timbrée, en désespoir
Courant les rues, des sans abris
Manque de place, la psychiatrie
Marche à l'envers, l'humanité
Quand le désastre est arrivé
On en constate, les méfaits
Jamais le temps, d'anticiper
J'accuse : Séries télé ensanglantées
Publicité pour fous à lier
Braves élus mais incapables
De faire régner L'Etat de droit
Gentille maîtresse, a fait les frais
D'usine à gaz, bien mal gérée
De démagos, de dégonflés
Comment peut-on encore plaider
L'éducation, quand on est niais
Fonction Publique, tellement châtiée
Par les droitiers, pas bons clients
Se répercutent leurs saleté
Pour ainsi dire «tous des fainéants»
Faut pas s'attendre à des miracles
Cette fois en France, c'est la débâcle
Si on écoute les oracles
Se font vengeance, les foutraques
J'accuse : Les ânes bâtés qui marchent au pas
Les cancanières aux messes basses
Les extrémistes qui nous matraquent
Le triste Etat des rabat-joie
Pour elle, défilent en silence
Les amitiés de son enfance
Ils l'aimaient bien leur maîtresse
S'est sacrifiée, pour ses élèves
Si ça pouvait faire réfléchir
Les imbéciles qui vampirisent
Ces laboureurs, d'avenir
Leur sort serait bien moins tragique
Me fais plus guère d'illusions
La France n'est plus grande Nation
Protégeant pas ses serviteurs
Elle assassine son honneur
Te connais pas, chère maîtresse
Je me souviens de ces tendresses
Que me tendaient, tes vieilles sœurs
Te rends hommage, en leur honneur
A ta famille, je m'adresse
Je la rejoins dans sa détresse
L'Académie, lui botte les fesses
J'accuse : L'éducation plus Nationale
Les anormaux en liberté
Tous les faiseurs de morale
Les conseilleurs, trop bien cachés
Le libertaire en moi rugit
Lui donne raison, cette tragédie JC Blanc juillet 2014 (hommage à cette victime du devoir)