Malhonnêtes

nesem

Les malhonnêtes ?
Honnêtement... ce sont des gens fous.

Ils divisent les pensées comme un cheveu coupé en cent
Les convertissent en expressions débitables que tu crois comprendre
Tu les avales en flot
Mot par mot
Son par son

Mais non !
Tes lettres et les siennes ne sont que des formes similaires
Au sang qui ne coulerait pas de la même couleur si tu venais à en entrouvrir les veines

Mais d'où viennent ces gens ?
Où va leur monde ?
Tout ce beau monde..
La réponse en est trop longue, trop froide, et on n'a pas de micro-ondes. Alors...
Tu es réduis a tenter de faire ta commerce existentielle avec ce dialecte

Ni tu, ni à Terre.

Tu ne sais pas s'ils te veulent ambitieusement du mal
Ou si  leurs esprits torturés se sont, il y a longtemps, fait la malle
Laissant derrière, une population de tueurs en série..

Des plus banales.
Ces gens sonsifou... que lorsqu'on vient à rencontrer quelqu'un qui semble normal
On ne sait plus le reconnaitre ce fameux Graal
On doute, on réfléchit, on s'en remet aux définitions astrales : "Les taureaux sont censés être de braves gens, les lions de forts commandants"
Mais non !
Le cheveu coupé en cent se recoupe en sang,

vert, noir, rouge, blanc...
"Mais c'est quoi déjà son putain d'ascendant ?!"

Ça y est, t'es perdu dans les champs.
"Mais dis donc !" te souffle-t-on,

"C'est pas lui qui se tire comme un voleur, là bas, avec tout ton Temps !"

Mais si, mais bien sûr qu'il devait foutre le camp..

Il était resté net un peu trop longtemps.


Comme des zombies ils mordillent

Un peu par ci, un peu partout.
Ils ne sont pas méchants..
Juste inconscients.
Depuis cent mille ans,
Les yeux fermés, ils cherchent une île dans l'Océan.
Et pour le sport, ils rentrent dans tous les poissons !
S'ils n'étaient pas dangereux,

On aurait presque pitié de ces pov' cons..

Je regarde mes cicatrices,

Assise sur une chaise- en-bois-grinçant..
Je me rhabille mais je me sens nue.
Et je me dis que je le suis sans doute aussi devenue;
Cet enfant en larmes, cet adulte à la vision floue..
Je le suis aussi par moments,
Un peu absente.. Un peu fou.

Merci les amis, les ennemis, les zombies.
Je ne vous en veux pas.
Je vous crains mais je suis comme vous
Mes mots sont red, mes mots sont blues
Si parfois je mens
C'est parce que la Vérité,
 Ça prend trop de Temps.


***

source image : http://digitalloop.tumblr.com/post/112699231507/russian-ghoul-by-quinn-allen-setianto

Signaler ce texte