Malvolio.

Christophe Hulé

Vouloir faire paraître ce que l'on est pas.

Les plumes du paon sont en papier crépon.

Les ergots bien plantés et le bec à la verticale,

La crête ridicule, coco rit coco, nous ne sommes pas des poules.

Et il aurait fallu faire ceci, et il manque l'essentiel, n'est-ce pas.

Petits vermisseaux qui prétendent savoir tenir la plume, écoutez mes conseils.

Mes paroles sont des rubis, prenez-en de la graine.

Dans votre misérable plaidoyer, on a envie de plaindre qui ne sait pas vivre et ne l'a jamais su.

Peut-être devriez-vous envisager une occupation, comment dire, à votre portée.

Voici le ratisseur de service, le rat poudré, qui ne peut comprendre le talent d'un(e) autre.

Car seul son talent à lui doit être reconnu, et il le fait savoir.

Quelques bons mots sortis du chapeau, et sans doute souvent, pour faire illusion.

Peu lui importe les doutes ou les souffrances que certains décrivent sans artifices.

Il a réponse à tout.

Que n'avez-vous fait ceci, j'ai bien peur que vous n'ayez rien compris hélas.

La vie n'est faite que de tâtonnements, de petites morts et, parfois heureusement, de fulgurances que jamais on n'oubliera.

Que tous ces gourous de pacotille, qui puent le complexe et la bêtise, aillent voir ailleurs.

Même si le niveau baisse, comme on le déplore depuis des siècles, les troupeaux intelligents savent qui leur permettra de s'épanouir.

L'élite auto-proclamée ne sait pas quel mal elle peut faire, comme les Nobles d'autrefois, sauf qu'on attend de savoir ce qu'ils valent.

Je me réfère à un article du Monde, car je ne prétends nullement être un érudit, Kundera parlait de tout sauf de ses œuvres.

On ne peut qu'ignorer ces mouches du coche qui finiront bien par être aplaties par leurs pairs.

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