Mandalas Croisés - extrait 3-1

durandale

Ces mots pour toi. Toi qui est allongée dans l'herbe du crépuscule, étincelle parmi les lucioles.

Ces lucioles qui s'en viennent de capturer un peu de soleil à te dispenser, fatiguées de leur long voyage, mais si conscientes de ton plaisir. Elles viennent pour toi, toi aux paupières frémissantes, t'apporter une lumière aux teintes irréelles. Au plus près de toi, en toi, en cet endroit de féérie où se rejoignent et se mêlent les forces de la terre et de l'immensité de la nuit. Profondeur enchanteresse. Là où toi seule est reine, là où ton plaisir est roi.
La fraicheur de l'air n'est déjà plus qu'une douce caresse sur ta peau délivrée ; devenue le jouet des lumières d'étoiles, tu es comme telles, tu appartiens à la nuit, alors sois sa couronne et laisses la te porter.
Ce murmure des arbres bleuis, repris par le chant du vent dans les futaies, écoutes le t'emporter dans les constellations, afin que le rêve tombe son voile, qu'il devienne ton roi, et qu'il emporte ton corps se réchauffer aux astres lointains.
Prisonnier de la brillance argentée, palpitant aux courants sensuels, ton corps tout entier est bercé au gré des flux ondoyants. C'est une image qui restera longtemps gravée dans la mémoire des soleils.

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