Marcher

Cheminer sur des sentiers connus, puis s'extiper du connu pour explorer,  remonter un lit de rivière encore inconnu,

Croiser un constructeur de cabane, son chien câlin.

S'aventurer est un état d'esprit, pas un record kilométrique.

Retrouver la solitude, marcher d'un bon pas,

Observer les bourgeons.

Au milieu des pins, un vieux chêne trône.

Le vent sur mon visage, je chemine, m'arrête, profite du paysage.

Aujourd'hui, le temps ne compte pas.

Je longe un champ, un chien aboie non loin,

Puis je remonte pour enfin retrouver ce ruisseau peu touristique.

Loin du bruit des hommes.

Mon trône de pierre et de feuilles n'a pas bougé, personne n'a osé.

Je m'y installe pour redevenir roi,

Tout le confort est là.

Quelques gorgées d'eau, le soleil sur le visage, le bruit de l'eau dans les oreilles

Je plonge en moi, en mes sensations.

Je regarde les branches, les verts naissants, le fond azur.

J'embrasse ce lieu, je peux m'y ressourcer, je peux y rêver.

Mon corps se relâche et vient épouser les roches

Je trouve une position confortable à même la pierre

Je regarde le soleil

Je sieste,

J'ouvre les yeux,

J'alterne, cycle incéssant de la vie.

Le bruit régulier de l'eau empêche de réfléchir et incite à vivre au présent.

Le ciel est sans nuage, ce moment est sans partage

Pas de montre, pas de téléphone

Pas d'heure, pas d'horaire,

Juste moi et le soleil

Un monde de sensations, de bien-être, de repos, de douceur.

Et puis vient le temps du retour.

Par un autre chemin.

Remonter la forêt, la fatigue se fait sentir.

Soudain, un énorme lapin vogue et vient en plein milieu du chemin.

Il m'entend, me fixe, et détale comme une balle.

Celui ci ne veut pas finir en cage.

Surprise de la nature.

Croiser de rares papillons citron.

Cadeau du jour.

Attentif au détail, fondant ma présence,

Inventez vos fictions, plantez des semences.