Margot

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Margot

Confortable ou même accueillante,

La folie environne tout ce qu’elle touche :

Le réel n’y est qu’un songe,

Ouvert entre deux points suturant mes questions.

Sourire taillé par la chair

De ton âme jusqu’au corps,

Et qui mord comme il respire.

Silence.

Des pieds vont et viennent,

S’égarant dans l’ombre des matins.

Nulle odeur n’effleure plus le seuil de ton nom.

Ni ta sueur, ni rien d’autre.

Ces parfums ont fané sous d’étranges soupirs.

Ta peau qui vibre, nerveuse et soumise,

Tannée plus qu’à souhait de nos vœux murmurant,

Et qu’une promesse porte, étranglée 

Sous tes yeux, au soleil de ton désir

Et des miens.

La poignée glisse sans qu’aucune main ne l’approche.

La porte se dégage et se retire, comme ta robe,

Sur ces soirs en attente dans tes bras retenus. 

Rien : Ni écho, ni note. Un bout déchiré

Retombe du rideau de ta nuit. Tu transpires.

Triste théâtre aux mots vénéneux,

La scène disparaît. Et ce rien qui ne put

T’exister,

Sous l’œil complice d’un qui passe,

Cède l’espace d’une grande place, pour ces secondes

Où s’offre le vide.

Là, sans douceur, s’y pénètre

D’un souffle ocre, tiède et tout bandé,

Ta rencontre quotidienne d’avec l’oubli.

Viens, ma belle que rien ne touche.

Garde tes distances toute contre moi, lovée

Ou fœtale dans ta nudité vorace.

Allez, ne t’inquiète pas :

Plus que deux doigts dans la gorge,

Et tout est fini.

Toulouse, Août 2002

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