Marguerite Térébenthine - Prologue 5 - On s'adapte, on improvise et on domine !!

pascaldinot

Surtout quand il n'y a plus de PQ...

... Aime rappeler Jean-Luc à ses enfants, en retournant d'un coup de poignet habile (pour ne pas dire Habilis), sur la grille de son barbecue de la marque « PROMÉTHÉE », la fabuleuse côte de bœuf piquée au bout de sa broche. La viande grillée n'a plus de secret pour Jean-Luc. Jean-Luc est le produit d'une longue, d'une très longue évolution darwinienne qui, soixante cinq millions d'années auparavant, un mois de juillet, un vendredi, à midi, n'était qu'un petit mammifère. Il est désormais au sommet de l'évolution. Enfin, juste une case en dessous de Virginie, qui elle, se considère plus évoluée, en tant que représentante féminine de l'espèce humaine.

- Je vais ramener de la salade verte ! dit-elle.

- Pour quoi faire ? Pour décorer ? demande Jean-Luc, hilare.

Virginie soupire et hausse les épaules de dépit.

Le couple goûte au bonheur, à cette quiétude du confort que leur apporte la civilisation. La technologie au logis. Leurs gènes transportent l'historique de l'évolution. Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'ils sont la perfection darwinienne à l'instant « T ». Ou plutôt à l'instant « D » : leurs gènes se complètent à la perfection pour la reproduction. Ce qui leur vaut deux beaux enfants robustes et en pleine santé. Leurs décisions sont le fruit de jugements réfléchis. Ce qui leur vaut de s'adapter très rapidement et efficacement à toutes les situations. Ils prennent des précautions que certains considèrent comme inutiles. Le seau rempli d'eau au pied du barbecue en est une. La crème contre les brûlures en est une autre. Et enfin, ils profitent d'un environnement propice à leur développement, même si Virginie trouve qu'il ne fait pas assez chaud dans le sud...

... Dans le sud de la région parisienne.

Pour eux, « Darwiniennement parlant », c'est le pied !

Cependant, ils ne se doutent pas encore que leurs compétences vont être mises à rude épreuve.


Signaler ce texte