Marronnier, bogue et marron

Tarsa

J'ai un penchant pour les bogues et les marrons qu'elles englobent, comme une mère protègerait son petit, comme toute ma tendresse cachée et dont je suis capable.

Ce sont les vertes que je préfère. Adolescentes. Les épines sont fragiles, la cuirasse un peu molle. Cette branche que je t'ouvre, bogue, c'est à terre je te trouve, bogue tombée trop tôt du marronnier, celui qui ploie dessus la tombe. 

Je t'ouvre et là ma joie, cette part du tout sous mes doigts. 

L'existence comprise dans la bogue d'un marron, dans le jardin le marronnier rue des Longrais. L'espérance que mes parents ont plantée. Marrons mordorés, délogés de leur bogue. Celui qui précède le départ, le Père Lachaise et New York, un pour Juliette, l'autre pour moi. 

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