MARS 1968 : Paris , place de la Bastille

Laurène J.Carol

Lève toi et marche ; vers le progrès , vers ce qui fera de toi , un homme , mon fils ! vers la liberté , vers ton bonheur ! Vers la fraternité qui te lie au monde ...Sois toi -même !!!

Enfants nés de la Révolution ,

Unissons nos forces ,

abolissons les privilèges ,

des capitalistes ,

qui nous ordonnent ,

qui nous commandent !

 

A qui doit -on obéir ?

Personne !


Soyons libre ,

vivons sans lendemain ,

composons nos poèmes ,

en hommes libres ;

patriotes ,

levez une armée ,

pour notre liberté !


Femmes , hommes ,

levez-vous ,

marchons aux cotés de nos frères ,

du monde ,

de toutes nations ,

unies ,

aux liens du sangs ,

qui nous dominent ;


Enfants de la Révolution ,

entonnons  ensemble ,

ce chant de la Victoire ;

nos chaines de désespoirs

sont notre salut ;

A nos pieds ,

refoulées ,

elles signent l'absolu ,

l'immortalité de l'âme ,

la divine essence

de l' existence humaine !


 Orphée ,

noire ,

du soufre du Diable ,

belle endormie dans un silence ,

désormais ténèbres ,

en l'absence de l'ouvrier ,

maniant  faucille et roue ,

à la lueur de l'aube ,

soufflant sur la forge du Maitre ,

crapule de la dernière heure ,

monstre des profondeurs ,

niant le passé ,

pour ne vivre que l'instant :

Présent sans futur ,

noirceur de tes sabots ,

de ton haleine fétide

s'enflamment les vapeurs

d'un alcool obscurci  par tes vices ;

renégat du monde ,

tu empiles  les secrets ,

requêtes du tribunal des insolents ,

des bannis ,

des exilés ,

des honnis ,

des Dieux , des hommes ,

ceux qui font fortunes ;

dans tes abysses  ,

froidures hivernales ,

des cachots ,

de l'enfer ,

fardés de gris ,

les soldats de la main levée ,

obéissent au Seigneur ,

gisant sur son velours ,

grisé de ses banquets ,

à l'humeur fantasque ,

coquette ,

sourde ,

à la plainte ,

du mortel supplicié ,

à l'avantage  trop généreux ,

usurpant l'identité d'un valeureux

qui sut conquérir

le corps  mâle ,

décrivant  ,

une chevauchée infernale telle une femelle,

limitant le Paradis

à un océan de plaisirs  charnels ,

Sans conséquences pour sa descendance.


Pleureuses de misère ,

soyez à nos cotés !


Libère-toi

du trop perçu ,

du dividende ,

du mépris ,

de la colère ,

de la dime ,

du châtiment ,

des élus  ;

ceux qui ont renié ,

foi et principes ,

pour puissances et  gloires.


Rois du monde ,

nobles de cœur ,

cour des exilés ,

Soyez la lance ,

de fer ,

qui forcera la pensée ,

des uns ,

flamboyant génie

des autres

de  nature

à

gouverner

votre destin !


Printemps de Nanterre ,

absous les péchés du monde ,

que Dieu s'adresse à nous ,

pour que la révolte des anges ,

commence sur notre sol !

Qu'elle devienne la voie unique ,

puissante ,

destructrice

contre la machine de guerre

qui nous enfonce dans le totalitaire

et l'invasion de la corruption ....


Jusqu'au barreau où elle fleurit ,

tenant lieu d'offenses !!!


Magistrat du peuple ,

guerroie pour ton idéal ;

Sois le bras levé de la justice ,

celle du bien qui encourage le combattant

contre ces murs lors de son dernier souffle , 

gémissant ,

pleurant ,

frémissant ,

d'une dernière lueur d'espoir ....


Encore une parole , un geste qui réduira ce fusil au silence.....

N'oublie pas le chant ,

du partisan ,

qui fit de toi ,

le seul , l'unique ,

a survivre à cette absurdité :

Adam qui aima Eve

qui mourut pour le désir qu'il en eut ;

l'avoir trop aimer ,

trop désirée ,

d'un amour si profond ,

qu'il n'en conçut qu'un seul ,

à jamais ,

pour l'éternité ,

pour l'épouse qui partage

couche et plaisirs ,

dans l'innocence , de leurs 20 printemps ...

Pour toi à jamais , mon amour.....

Promesse de leurs avenirs radieux et ensoleillés , sur un parchemin jauni des bonheurs de jadis , du temps passé....


 


 





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