Masque à paroles

Francis Etienne Sicard Lundquist

Sonnet

Sinuant comme un fil sur un tissu de fer

Le reflet d'un miroir au visage de fleuve

Aveugle l'univers de son voile de veuve

Et verse sur le temps une goutte d'enfer.

 

Des vagues de soleil abandonnant la mer

Brisent leur sang de sel contre une flamme neuve

Née au cœur d'un blizzard dont le chagrin s'abreuve

Lorsque sèche une larme à la trace de ver.

 

Des pendules en plomb bourdonnent en silence,

Tour à tour ignorant le poids de toute absence

Et le regard haineux d'une fillette en pleur.

 

Passe un ange de glace au souffle de sulfure

Et sans même fléchir, le vent et son mercure

Obéissent aux lois du cruel bateleur.

 

 Francis Etienne Sicard Lundquist ©2012

  • Sonorités envoûtantes. Des images qui semblent tantôt universelles tantôt profondément personnelles. J'aime.

    · Il y a environ 9 ans ·
    Oiseauressort

    W

    • Merci de tout coeur pour ce commentaire et l'expression de vos sensations devant cette page.
      Cordialement
      FE

      · Il y a environ 9 ans ·
      Vitraux de songes 2 version papier

      Francis Etienne Sicard Lundquist

Signaler ce texte