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Mauvais païen
yaroslavna
C'est ainsi qu'en cette interminable soirée
Morok rôde sur les remparts de ma cervelle,
Plantant son dard dans mon cœur d'où le sang ruisselle,
Et parsème de pus mes boueuses pensées.
Jeune, par le passé, je respirais la vie,
Du geyser juvénile gisaient les poèmes.
Mais aujourd'hui l'affliction est le seul emblème
Que je conserve dans mon âme ensevelie.
Svarog ! Ne m'observe plus de ton œil sérieux,
Je ne suis plus un guerrier, mais un homme honteux ;
Mon pauvre destin n'est que ta douce satire :
Je ne suis plus un gerfaut glorieux, mais un rat
Qui lève ses pattes vers la vieille Mara
Capable de satisfaire mes noirs désirs.