Cela a-t-il un sens cacher ?
[Nero] Black Word
Un cauchemar sans doute, ça ne pouvait être qu'un cauchemar étant donné la tragédie de cette histoire.
Je rentrais chez moi après avoir vécu une journée si banal qu'il n'y avait rien à se rappeler, à part qu'il avait fait nuit plus tôt que d'habitude.
Mais ce calme ambiant fut rapidement mis en déroute par un prélude, un enfant seul debout devant l'entrée. Ses yeux se baladaient autour de lui, donnant l'impression que ce petit était complètement égaré, il se balançait d'une jambe à l'autre, ses mains jointent l'une à l'autre, les bras collés contre son corps. Mais le plus surprenant, et surtout ce qui prouvait irréfutablement que cette histoire ne pouvait pas être vrai, c'était que cette enfant c'était moi à l'âge de huit ans.
Comment réagir quant un enfant apparaît dans votre vie alors que vous n'y êtes pas préparé ?
Comment réagir quand on ce retrouve face à sois même ?
A peine m'étais-je remis de cette surprise qu'un hurlement bestial se fit entendre derrière moi, dehors. A travers la porte encore ouverte, je vis une ombre à la forme presque humaine courir comme un fauve, ses yeux rouges aussi disproportionnés que son corps fixaient mon moi enfant. Cette étrange individu fut rapidement rejoint par ses semblables, ils étaient un groupe, une foule, une horde, une armée, à courir les bras tendus sur leurs proie.
Je fermais portes et fenêtres, espérant que cela suffirait à les arrêtés, avant d'emmener mon petit moi dans le grenier. Serré dans mes bras, il me regardait droit dans les yeux. Ses yeux étaient presque vide, froid, il donnait l'impression d'être triste en me voyant, mais ses petites mains s'agrippèrent de toutes ses forces à moi. Il ne broncha pas quant la maison fut secouée par les ombres qui cognaient les murs, secouèrent les portes ou griffèrent les fenêtres, il ferma les yeux et attendit recroquevillé dans mes bras en se balançant. Il me semblait autiste.
Le silence revient peu après, moi et mon petit moi sommes descendu pour voir les ombres par une fenêtre. Elles étaient là, elles étaient calme, elles étaient debout encerclant la maison, elles attendaient. Malgré ce calme apparent, leurs yeux nous fixaient avec rage. Leurs yeux n'étaient en réalité pas entièrement rouges, cette impression était donnée par les vaisseaux sanguins éclatés autour de leurs pupilles. Certains avec les yeux bleus, d'autre marron. Certains étaient grand, certains petits. Certains étaient gros, certains maigres.
Face à mon moi du passé, je réalisais ce que j'allais devoir faire. M'occuper d'un enfant, de moi, et le protéger de monstres à forme humaine disproportionné qui attendent leur heure. Je me voyais déjà devoir lui faire à manger, veiller à ce qu'il ne soit pas en danger, avoir la responsabilité d'un enfant, un enfant qui serait moi atteint de l'autisme.
Quel genre de père, même pour moi, allais-je faire ?
Mes pensées furent rapidement balayées par le bruit de la porte d'entrée qui vola en éclat, laissant rapidement place à une vague, une nuée, de ces ombres humaines qui hurlèrent et se précipitèrent sur l'enfant moi. Lui, inconscient du danger, resta sans bouger, attendant d'être happé pour se mettre à pleurer avant d'être emporté à l'extérieur et disparaître.
Moi j'étais là, je n'avais pas pu le protégé, je n'avais pas pu réagir, je venais d'échoué. Le temps d'y penser, mes yeux se fermèrent et mon corps s'effondra, je plongeais dans le noir comme si je m'endormais avant de me réveiller allongé dans un lit. J'étais dans un lit blanc, dans une pièce blanche, je me réveillais. Mes poignets étaient attachés, des sangles me retenaient coucher.
Un homme vêtu de blanc, un infirmier, était debout à côté de moi, accompagné par des membres de ma famille, des amis. Tous, me regardèrent de loin, fuyant mes yeux, ils semblaient désolés. L'infirmier me dit que ce soir, si je ne faisais aucune bêtise, j'aurais droit à un gâteau pour fêter mes quinze ans d'internement. A sa façon de me parler, calme et naturel, j'eu l'impression qu'il me connaissait depuis longtemps, peut-être quinze ans. Je me tournais vers mes proches qui n'osaient toujours pas dire un mot.
Une finie par me parler, une vieille amie, elle était vêtue d'une robe de marier. Elle m'annonça qu'elle ne pourrait plus venir me voir, qu'elle déménage dans un autre pays vivre avec son mari. Suivi d'une sœur qui m'annonça partir en voyage, puis un ami qui s'en va pour ses études en Amérique, au final, tous m'annoncèrent qu'ils ne reviendraient jamais me voir à cause de leur vie qui continuait.
Ils sortirent un par un en murmurant des « pardon », des « désolé », des « au revoir ». Le dernier à sortir fut l'infirmier, me disant de me reposer pour faire la fête ce soir avant de refermer la porte.
J'étais seul, attacher dans ce lit, j'allais y passer vie. Était-ce un cauchemar ?
il y a quelques fautes, mais c'est assez beau, dans le sens la dureté d'une vie. Il est interné, donc un peu fou n'est ce pas?
· Il y a plus de 10 ans ·Ca fait peur, et en même temps on peut pas décrocher nos yeux du texte.
Bravo! ^^
PS : merci d'avoir mis mon nouveau texte en coup de coeur! Ca me fait très plaisir.
Lou
Je suis vraiment désolé pour les fautes, j'essaye d'en faire le moins possible. Fou peut-être, mais pour quelle raison ? ^^
· Il y a plus de 10 ans ·Merci beaucoup Lou. =)
PS : c'était avec plaisir. =)
[Nero] Black Word