Maux.

Parler sans réfléchir. Mots qui claquent. Maux qui blessent. Se défendre et se fuir, tour à tour, sans cesse. Conflit durement mené, bataille âpre déchirée. Qui gagne ? Qui laisse ?

Qui a recommencé ? Pourquoi ? Comment ? Je suis l'accusée, bien trop souvent. Oh non, je ne fuis pas. Si peu. Au revoir. Je cherche tant à plaire. Pourquoi ? Que faire ? 

Mes échecs retentissent. Mes victoires se font rares. Prompte à monter en tour, si nulle pour se revoir. Quitte à tout fracasser, pourquoi partir en paix ? 

Ces pensées qui me collent, qui m'arrachent, qui me tuent. Personne ne me les donne, ces pensées seraient ses. Les miennes, en somme. 

Culpabilité. Colère. Orgueil. Égo. 

Tous ces mots sont des maux, que je manie en sot. Maladroit, malhabile. Enfant dénaturée. Je brille par mon absence, otage de mes pensées. Je regrette, réellement, mais je me fait muet. 

Caméléon étrange, qui ne cesse de muter. Si mes mots ont un sens, je l'ai bien égaré. Qui cherche à me comprendre, se fait souvent jeter. 

Ces larmes sont les miennes, que je sème jour et nuit. Que faire, lorsqu'on est veine, sinon de les ouvrir ? Je massacre, je tue. Je meurs de mille façons. Que fais-je encore ici ? À revivre sans raison ? Trouver sa place, bien sûr. Laisser ses illusions. 

... Tout ça est bien trop dur. Je rentre à la maison.

Pardon.