Méditation incroyablement paisible

Mes yeux deviennent de sang

De la fumée noire me sort du nez, de la bouche et des oreilles

Et dans son flottement se dessinent

Des personnages de pays lointains qui s'élèvent dans le ciel.

Mais moi je reste en bas, je reste en bas,

Enchaînée au sol et je crie, je crie,

Car ma cage thoracique est ouverte,

Je cris parce que mes intestins

Sont sur le sol comme la traîne d'une mariée

Et que mes yeux ne pleurent que de l'encre pour écrire

Pour écrire, mais écrire quoi ?

Parlez-moi mes chers orbites

Soufflez-moi une réponse

Sauvez-moi

Car je défaille.