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Menhir
mangouste
Ils m’ont dressé, jadis, pour célébrer leurs dieux.
Je ne suis maintenant que l’inutile veilleur
Des rendez-vous secrets des jeunes amoureux.
J’entends leurs confidences et leurs tendres serments
Et je rêve avec eux d’un paisible bonheur
Loin de tous les moqueurs et de leurs mots méchants.
Je berce leur tendresse, leur offre mon lichen
Comme écrin de leurs joies et abris de leurs peurs
Loin des fourches du monde et de ses pauvres haines.
© Ronan Quelven, octobre 2013