Mensonge au berceau.

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                Continue à faire semblant de dormir mon enfant, nous nous retrouveront dans quelques années lorsque tes yeux auront perdu de leurs pureté.

Quand ton cœur se sera briser un bon nombre de foi, quand tes lèvres auront gâché bon nombre d’amitié, quand tes jambes auront couru bien trop longtemps sans bute et quand le soleil te définira en tant qu’homme. Tu pardonneras ta mère d’être ce qu’elle est, tu détesteras ton père partie.

                Continue à faire semblant de dormir mon enfant, nous nous retrouveront dans quelques années lorsque tes yeux auront perdu de leurs pureté.

Je sais mon fils, demain matin, à l’aube de ton adolescence tu te rappelleras de ton enfance et ta mère te racontera les mots que ton père te disait à ton oreille, qu’il ne partira jamais, qu’il t’aime et qu’il sera là pour tes premières fois. Mais je t’ai menti mon enfant, et la vérité c’est que je me suis menti à moi-même.

Vois-tu mon enfant, quand l’âge viendra toquer à te porte et t’expliquera que ton ennuie qui t’accompagne chaque nuit depuis ton enfance n’est pas causé par ton père, que cette omniprésence de la mélancolie et cette ampleur que tu donneras à la beauté même ne résulter que d’un mal être de la vie, dû à des mœurs dont tu te seras acharné à suivre à la lettre, tu te lèveras avant que l’âge est finit de te parler et tu feras tes valises, ni femme, ni enfant, ni mère, ni amis ne pourront t’arrêter. Tu prendras ta valise et tu partiras  

                Continue à faire semblant de dormir mon enfant, nous nous retrouveront dans quelques années lorsque tes yeux auront perdu de leurs pureté.

Mon fils, tu n’as que trois mois et ce que je fais est cruel.

Mais c’est la vérité mon fils, aujourd’hui ton père part découvrir ses vérités après avoir menti pendant, ce qui lui semble être, des siècles. Mon fils, tu sais, j’ai dit au monde que j’aimais le chocolat, alors que je déteste ça. Mon fils, tu sais j’ai fait croire au gens que j’avais des goûts, alors que tous me parait avoir la fadeur d’une vie dans un lit. Tu sais, mon fils, mon petit homme, tu deviendras grand et tu feras comme tous les hommes tu essayeras d’accomplir de grande chose, mais le mensonge fera partie intégrante de ta vie.

N’hésite pas à mentir, mon fils, j’espère que tu le feras pour donner goût à tout ça. N’hésite pas à vivre le plus ta vie, si il te parait juste d’être l’acteur de ta propre vie. Fais fermer sa gueule à ton Peter-Pan, laisse ta noblesse et ta fierté à la poubelle.

Joue ta vie ! Apprend à vivre dans les croyances des autres ce que tu n’auras jamais le temps d’accomplir, vie de grande chose, la vie ne te laissera jamais la chance de t’épanouir si ce n’est dans l’excitation d’un public.

Je t’ai donné la vie mon fils, je t’ai donné un théâtre ou jouer. N’est pas le tract…

                Continue à faire semblant de dormir mon enfant, nous nous retrouveront dans quelques années lorsque tes yeux auront perdu de leurs pureté.

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