Mère grand
strigidae
Merci à toi mère grand si émérite
Si je n´avais pas su aimer tes rites
Sans doute ne serais-je pas là à méditer
Si médisante j´ai pu être à ton égard
Ce n´était parce qu´égarée je me trouvais
Mais de me le reprocher ton regard s´est bien gardé
Sonnant l´heure de la dictée
Tu m´as éveillée par ces mots
Ces maux si dits sonnants
Cet espace sans espaces était le tien
Dans les bouquins tu te réfugiais
Peut-être pour fuir ce boucan
Ta vie d´ascète continue de me fasciner
Pas de ciné pour toi, ta scène était saine
Et j´essaye en vain de dessiner ton dessein
Si dans mes veines coule ton sang
Ces relations de tribu me peinent
Et ces tribulations m´appartiennent
Toi qui ne te plaignais jamais
As laissé derrière toi ce plein de vide
L´évidence des gens se vidait en toi
Sous ton toit tellement de sérénité
Un totem à toi seule on érigeait
Par la sagesse que tu dégageais
J´ai voulu dégager ces engagements
Car ces gages nous mentent
Dans cette cage de verre
Pas de bible à tes yeux si risible
Seulement de l´érudition
Et un sourire sans dentition
Rude héritage que le tien
D´avoir une tête pleine de liens
Qui n´en finissent pas de s´emmêler
Une toile étoilée d´interrogations
Qu´elles soient écrites ou non
S´étiolent au fil de mes pensées
Vais-je suivre ton chemin
Et rester seule toute ma vie
En me contentant des miens?
Je ne sais pas encore quelle sera ma voie
Mais la tienne me manque en tous cas
Et où que tu sois, tu résonnes toujours en moi