Mia au port.

maelis

Image by Argos -- "Mia au port" c'est un peu comme "Martine à la ferme", m'voyez ? J'utilise souvent le personnage de Mia pour écrire des textes fictifs.

    Il faisait nuit, et Mia marchait le long du quai. Ses bottines claquaient le sol mouillé. Elle regardait le ciel, ignorant l'eau qui imprégnait ses chaussures.

    La lumière de la lune lui donnait un air pâle, et les étoiles brillaient dans ses yeux, donnant à son visage une impression enfantine.

    Sa bottine écrasa quelque chose qui produisit un petit tintement métallique. Elle s'accroupit et l'observa comme elle pouvait, malgré le manque de lumière. 

    Il s'agissait d'un petit médaillon relié à une chaîne qui semblait avoir souffert de s'être faite écraser. Elle le ramassa et alla s'asseoir sur les pierres froides qui bordaient la mer.


    Mia travailla à réparer la chaîne en se demandant à quel cou il appartenait. Peut-être était-il à un enfant qui, débordant d'énergie, n'avait pas fait attention à son bijou. Ou alors, il était à une jeune fille qui, profitant de sa journée avec ses amis, n'avait pas senti la chaîne s'échapper. Ou bien un homme, faisant son jogging près du port. Pourquoi pas une vieille femme, trop sénile pour se rendre compte de la perte.

    La chaîne était réparée ; Mia était fière de son travail.
    Des pas précipités résonnèrent dans une rue menant au port, puis une voix, à quelques mètres de la jeune fille :

« Merde, merde, merde... J'vais me faire tuer. »

    Mia se retourna et vit un jeune homme. Il paraissait plus âgé qu'elle, de quelques années. Il était courbé vers le sol et regardait les pavés, une main plaquée sur la bouche. Mia se leva et s'approcha, la chaîne dans la main, le médaillon pendant au bout.

« Monsieur ? Vous cherchez ça ? »

    Il se redressa, l'air bouleversé, et son expression devint reconnaissante lorsque ses yeux se posèrent sur l'objet.

« Mon pendentif ! Vous l'avez réparé ? Merci beaucoup ! »

    Il saisit l'objet avec précaution et remercia Mia du regard une nouvelle fois. Celle-ci avait un sourire rayonnant. Le soulagement du jeune homme était un vrai plaisir.

« C'est un cadeau de ma copine, expliqua-t-il. Il a une grande valeur autant pour elle que pour moi. Merci encore.

- C'est un plaisir...

-Excusez-moi, je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Léo. »

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