Michael Fassbender

Attiébaoulé Gounyoruba

A chaque fois que je regarde un film avec Fassbender, je vois un animal blessé. Il est beau , et il s'en fiche d'être beau , ce qui le rend encore plus beau. Non  pas qu'il cherche à s'enlaidir où à se défausser d'une image de beau mec à minette, c'est qu'il  est au -dessus de ce genre de superficialité.

Sa belle gueule carrée supporte un visage pas très régulier. Et cette bouche constamment ouverte, ces dents qui grincent…

Fassbender traîne ce regard mélancolique qui traduit son manque de confiance et sa fragilité à fleur de peau , qui révèle chez lui  le mec un peu tricard, maladroit, mal à l'aise dans ses pompes, pas vraiment à sa place. Quand il se laisse pousser la barbe, il adopte une allure de bûcheron qui porte le poids des épreuves de la vie sur ses épaules. Sa véritable nature s'épanouit tout à fait , révélant  une douleur insondable. Ainsi, il est parfait pour le rôle du pire des salauds dans 12 years as slave, insufflant à la cruauté humaine qu'il incarne la souffrance nécessaire qu'engendre  la violence de son environnement.

Evidemment, c'est cette figure torturée à l'extrême  qui lui confère une virilité débordante et  une sensualité sauvage .  Et sa férocité  défaillante fait de lui l'acteur le plus magnétique de la planète. Il n'est pas donc pas étonnant qu'il décroche tous les bons rôles au cinéma (Macbeth, Steve Jobs et co) laissant des miettes à ses concurrents (Gosling réduit à Refn, George Clooney has been? Depp, à ses contes de fées, Pitt au caméos, etc…) Mais quand même , Michael, ya quelque chose qui te rend heureux?

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