Mini(r)ature

evonlise

De toutes petites histoires, minuscules. Comme des pilules. A poser sur les blessures d'amour, d'honneur, sur les tergiversations. Ce trop de questions.

Nous étions un 8 février. Elle posa un mot sur le papier. Un mot pouvait-il contenir une histoire à lui tout seul ? Bien sûr que non. Le mot avait besoin d'autres mots, comme nous autres, humains. Les uns contre les autres.

Le 9 février, elle en posa un autre. Juste à côté.

Ils se regardèrent, étonnés.

Le mots étaient : "Elle", puis "chanta".

Le "elle" aurait bien pu signaler une jeune femme, rousse, bien roulée, qu'un dame mature au port de tête exercé ou qu'une poupée, tentant de simuler l'humanité.

Le "Elle" aurait pu être une salle de bain aussi. Une pièce qui chante ? Et pourquoi pas ? 

Tout, sur le papier, devenait possible.

Dans un monde d'injonctions et de sanctions, le papier n'était-il pas l'espace de toutes les libertés ? Mais revenons à nos minuscules histoires. Nos minuscules vies.

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