Minuits sonnent

Rose Marie Calmet

(La passerelle/Dis-partition/In absentia.)

Silences

Dans le silence

Heurtent

Au moindre bruit

Frémit l’échine

Portes qui claquent

Vitres polies

Dont les grains de sables

Sont encore

Visibles

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Un jour

On nous tend

Une petite glace

Fraise ou vanille

On nous appelle

« Nénettes »

Il n’a s’agit

Ni d’aimer

Ni de haïr

Mais

Je m’en  rappelle

Pour nous

Ça sonnait

Et

C’était

 Singulier

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Des murs

Dans la cloison

Qui séparent

La chambre

De la cuisine

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Des syllabes

Qui sifflent

Comme le serpent

Sous ton lit

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Je fais un rêve

Chaque nuit

Le même en amont

Des « rêves »

J’en m’en souviens

Aussi mal

Qu’on puisse vouloir

Se  souvenir

Au fond

Sans histoires

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Chef est-il vraiment le chef?

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Je fais un rêve

Chaque jour

En aval des cauchemars

J’épouse le silence

Et je sais

Enfanter une parole

Qui s’y attarde

Noyée

Oubliée de nous tous

Blafards

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Moi, toi, sommes-nous si petites ?

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Je fais le cauchemar

Idéal

Tous dehors

Je suis seule

Près de

 L’endormissement

Un homme vient

« Rigole », c’est le mot

M’enserre la gorge

Et m’étrangle

Doucement

En silence

Au petit matin

Personne ne crie

Personne ne pleure

Tout est calme

Tout est « serein »

Je n’ai pas peur

Je me laisse faire

Et c’est la fin

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Je fais ce rêve

Et

Je songe

Idéalement

Pour m’éveiller

Car

Toi, moi

Chef

Sommes endormis

Quand minuits

Sonnent

Et

Tant partout

Résonnent

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