Mirage amoureux
Aloysius Isidore Dambert D'eaucloret
Là-bas, sous l'horizon roulant des vapeurs suaves
La vibration glaçante de ton touchant éblouissement
Si maladroit, je crois, j'avance vers ta beauté troublante
Pour toucher incrédule à chaque pas le firmament
Je caresse les sommets tachés de cet espoir lumineux
Je piaffe tout fumant à la vue de ton regard solaire
plus haut, encore plus haut, atteindre tes cimes
Ce souffle brulant et l'espérance triste de tes yeux divins
Si pâle sous mon manteau noir du navrant solitaire
Un jour de plus, un jour encore, je lève les mains au ciel
je suis pareil au pestiféré suant dévoré par mes fièvres
Pariât lépreux, je te gangrène vicieux ta douce vie
J'ai cru être tout, cœur vierge, mains pures, âme sonore
Mes rêves, si grands, ouverts sont des idéaux perdus
Je n'ai pas le sang altier, juste un parmi le bétail obscur
Je prends juste les remords fautifs de ce mirage édénique