Misérabilisme et dédain.
hell-ea
Et elle en a marre, parce que juste pour une fois dans sa vie elle voudrait se sentir intégrée, elle voudrait sentir sa popularité augmentée. Et là, à ce moment précis elle se dit qu'elle serait capable de tout, qu'elle serait prête à sacrifier son intégrité, sa putain d'intégrité, pour juste prendre un café avec les gens les plus hypés. Elle renie tous principes, abandonne ses vertus, oublie qui elle était et essaye de jouer le rôle de la fille branchée. Elle s'isole, p'tain on dirait qu'elle ai en camisole. Elle se renseigne sur les chanteurs les plus écoutés, les chaussures les plus achetées, les styles les plus adoptées. Elle ne garde près d'elle que les gens qui pourrait la faire avancer, elle détruit ses amitiés avec les gens un peu trop déconnecté. Elle se pense meilleur que tous le monde mais en vérité c'est le pire des déchets, mais elle le sait très bien, hein. T'façon tous les matins, c'le même refrain, quand elle arrive dans la salle de bain, elle se reconnait même pas dans le miroir putain. Elle ressemble à une merde, c'ce qu'on appelle être pourri jusqu'à la moelle. Elle se mets à pleurer parce qu'elle ne se reconnait pas et on dirait que son monde va s'arrêter à ce moment là. Elle pense qu'elle est au fond du trou, que après avoir trahi ces amis pour quelque invitation branché ça valait pas le coup. Et puis elle prends sa douche et elle se rappelle que elle est prête à jouer la fille débrailler pour toucher du doigt son rêve de démence. Alors elle part sur le chemin de l'ignorance, sur le chemin de l'errance, avec espérance. Elle espère trouver un groupe dans lequel elle se sentirai enfin accepté, aimée, adulée. Et puis elle se rappelle que ce genre de truc arrivera jamais.