Mitsouko
titane
Mon humeur est comme ton poil, gris souris
Pour un petit chat joli, c'est un paradoxe,
Tu me manque tant, ma beauté, précieuse Amie
Je poursuis la route sans toi, redoutant l'équinoxe.
Quoi de plus rassurant que le ron-ron de son chat?
Avec ton air énigmatique et tout ton art,
Tu nous as choyé pendant des années, Bella
Maudit soit l'instant où tu as croisé ce chat noir!
Oh! Combien je t'ai pleuré, inconsolable, éplorée,
Ta féline présence était si fine, ma plume est bien triste.
Tu savais quand la poésie montait, toi l'artiste
Et venir te blottir, prendre la douce tétée.
J'ai eu peur de ne plus arriver à vivre le quotidien
Les coussinets de tes pattes jouxtaient les miens
La sorcière et son chat, toi la déesse, moi la prêtresse,
Que de chemins parcourus, d'histoires vécues avec ta maitresse!
Bondissante pelote grise, incarnation du mot "douceur"
Ta patience était sans limite, la gentillesse à l'état pur
Tu as élevé mes enfants, les chatons que tu n'as pas eu
Sachant ce dont ils avaient besoin, avant l'heure.
D'une indépendance farouche, cependant,
Nous respections tes rares élans solitaires
Car tu rentrais vite comme soucieuse de tes humains parents,
Qui se rendent compte, aujourd'hui, de la quintessence de ton être.
Mitsouko, Tsoukette...
C'est moi qui me sent bête...