Mme de Beauvoir

Yann Reynaud

Alors que l'ataraxie me fait perdre la confiance que j'ai en mon empathie, elle m'a démontré que je ne suis pas seul à vouloir mêler raffinement et perversité. Je me livre à elle dans ce message...

Mon corps tiraillé entre torpeur de courte nuit et érection matinale, mon café aidant simplement à lever la brume qui pourrait me faire croire que je suis dans un rêve éveillé, en bon Génération Y je vais lire les actualités de mes réseaux sociaux, publics et libertins.

Je suis mitigé.
Une fille de Nice me donne son numéro de portable.
"Contacte moi et je te montrerai mon visage"
Son annonce dit clairement "Pas envie de parler, je veux juste baiser"
Bon, pourquoi pas.
Si on est amenés à se rencontrer elle et moi, je pense que je deviendrai un baiseur marathonien et serai une sorte de Judas tel que vous l'êtes dans vos jeux de rôle.
Toujours dans le respect de l'individu, je prend un sadique plaisir (Livrez-vous Eugénie...) à rabaisser mes partenaires à l'état d'esclave sexuel, de femme objet, où je cherche à mêler sensualité, plaisir et excitation à soumission, perversité et douleur.
Enfin, douleur, toute proportion gardée, je ne suis pas un psychopathe.

Mais j'ai pris gout à la strangulation contrôlée, à la fessée (manuelle ou avec un martinet), j'aime attacher, j'aime tenir fermement les poignets d'une femme dans son dos et rien ne m'excite plus que de la sentir tenter de se débattre.
J'aime quand une levrette tendre se transforme en épreuve de force, où mes mains passent des douces caresses, massages et autres sensations tactiles et subtiles à des armes de contrôle, saisissant fermement les cheveux de ma partenaire, entourant sa gorge pour contrôler son afflux d'oxygène, massant fermement ses seins, maintenant d'une main ses poignets dans son dos où toute tentative de libération serait futile tandis que l'autre fesserait durement sa croupe à la rendre rouge tandis que mes coups de reins se montreraient de plus en plus violent et profonds.

C'est pourquoi je préfère les relations suivies, car ce genre de pratique nécessite une confiance mutuelle, et je préfère mettre en priorité le fait que je suis une personne de confiance plutôt qu'une bite-sur-patte, même si cela doit prendre plusieurs RDV sans ébats.
Par contre, quand la confiance est établie, mon Mr Hyde prend le dessus et ma partenaire devient mon objet.
Ma princesse et ma pute.
Son plaisir devient ma priorité autant que sa soumission.
Je veux qu'elle me craigne et me désire.
Je veux l'honorer et la salir.

Je suis 3.
Je suis ami, amant, amour.
Je suis le complice, le copain, le pote avec qui on peut discuter, rire, refaire le monde, débattre, réfléchir.
Je suis le compagnon de tendresse, de sensualité, de caresses, de plaisirs simples et doux.
Je suis le pervers, sadique, manipulateur, la source de peur, de douleur, de crainte.

Il n'est pas évident de se dévoiler réellement sans la crainte du jugement.
Seule une véritable confiance mutuelle permet de lever le voile de l'hypocrisie de la bienséance tout en gardant une relation de respect et de complicité.

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