Moi , Germaine , 1ère Dame de France, épouse du Président Raymond Dubout.

Laurène J.Carol

Germaine va nous peindre le rôle de mère de la Patrie pour sauver le monde , en rose sa couleur préférée pour qu'il y ait un peu de bonheur dans la vie de tous les citoyens de ce pays .... !

                               





??????? Il dort sans ronfler ! C'est déjà pas si mal ! Pourquoi se plaindre quand la France , ah là là ,là  ! la France , hein ! On devrait le dire que çà ne va pas ! On pourrait mieux faire meme à deux ! Enfin ! Je suis là pour le moment ! On verra tout çà demain . Faut dormir tranquille , sans voisins qui gueulent au-dessus ! Ca nous change du HLM de Belleville . Depuis son élection , nous vivons mieux ; même beaucoup , beaucoup mieux ! A l'aise quoi ! Comme tout le monde ; pas sur ! Mais j'aime çà la vie dans les salons dorées avec le président Dubout ! Je l'adore au point de le peigner tous les matins  en personne . Rien ne change en fait si ce n'est que nous parlons beaucoup moins ensemble ... Là , il dort ; alors ...!

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Il ne faut pas croire au faste de la cour . Chaque jour à son comptant .Le sage dit qu'il ne faut pas se presser ... La Fable de Monsieur de La Fontaine  - le lièvre et la tortue - ...

LE LIÈVRE ET LA TORTUE

   Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
    Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.
    Gageons, dit celle-ci, que vous n'atteindrez point
    Si tôt que moi ce but. Si tôt ? Êtes-vous sage ?(1)
              Repartit l'Animal léger.(2)
              Ma Commère, il vous faut purger
              Avec quatre grains (3) d'ellébore.
              Sage ou non, je parie encore.
              Ainsi fut fait : et de tous deux
              On mit près du but les enjeux.
              Savoir quoi, ce n'est pas l'affaire ;
              Ni de quel juge l'on convint. (4)
  Notre Lièvre n'avait que quatre pas à faire ;
  J'entends de ceux qu'il fait lorsque prêt d'être atteint
   Il s'éloigne des Chiens, les renvoie aux calendes, (5)
              Et leur fait arpenter les landes.
   Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,
              Pour dormir, et pour écouter
       D'où vient le vent, il laisse la Tortue
              Aller son train de Sénateur. (6)
              Elle part, elle s'évertue ;
              Elle se hâte avec lenteur.
   Lui cependant méprise une telle victoire ;
              Tient la gageure (7) à peu de gloire ;
              Croit qu'il y va de son honneur
       De partir tard. Il broute, il se repose,
              Il s'amuse à toute autre chose
       Qu'à la gageure. À la fin, quand il vit
   Que l'autre touchait presque au bout de la carrière, (8)
   Il partit comme un trait ; mais les élans qu'il fit
   Furent vains : la Tortue arriva la première.
   Eh bien, lui cria-t-elle, avais-je pas raison ? (9)
              De quoi vous sert votre vitesse ?
              Moi l'emporter ! et que serait-ce
              Si vous portiez une maison ?

Monsieur Jean de la Fontaine

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Ne renonçons pas à ce que nous sommes : des gens simples , généreux , pragmatiques , l'esprit ouvert aux sciences , à ce qui fait le monde d'aujourd'hui . Mon père ouvrier , ma mère couturière n'auront pas suffi à freiner mon destin , et à recalculer mes ambitions .


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Dimanche 21

Avec le Préident Dubout , nous avons visité le témoignage de la résistance des parisiens face à l'ennemi impitoyable qui a juré notre mort à tous : le capitalisme . Le cimetière du Père Lachaise témoigne de ce que nous sommes : des pauvres malheureux sur cette Terre . Nous n'aurons de cesse de combattre l'injustice , la vanité , l'arrogance et les prétentieux de ceux qui veulent nous commander . j'ai toujours aidé mon mari  dans ces combats , pour le Parti et tous nos camarades  . Aujourd'hui , nous parlons au nom de tous les français parce que nous les représentons  et que nous sommes comme eux : simples , aimant ce pays avec le désir de vivre en paix après tant d'années de lutte . Les ouvriers ont construit ce pays avec toutes leurs énergies . Notre cause est juste et fondée .


La Commune de Paris     Le Tombeau des Fusillés      


    Paroles de Jules Jouy sur l'air de "La chanson des Peupliers" de F. Doriat (30 mai 1887).
    

Chant rendant hommage aux 147 communards fusillés au Père Lachaise le 28 mai 1871.

 Ornant largement la muraille,
Vingt drapeaux rouges assemblés
Cachent les trous de la mitraille
Dont les vaincus furent criblés.
Bien plus belle que la sculpture
Des tombes que bâtit l'orgueil,
L'herbe couvre la sépulture
Des morts enterrés sans cercueil.

Ce gazon, que le soleil dore,
Quand mai sort des bois réveillés,
Ce mur que l'histoire décore,
Qui saigne encore,
C'est le tombeau des fusillés. (bis)

Autour de ce tombeau sans bronze,
Le prolétaire, au nez des lois,
Des héros de soixante-et-onze
Ecoute chanter les exploits.
Est-ce la tempête ou la houle
Montant à l'assaut d'un écueil ?
C'est la grande voix de la foule
Consolant les morts sans cercueil ;

Ecoute, bon bourgeois qui tremble :
Pleurant ceux qu'on croit oublier,
Le peuple, tout entier s'assemble
Et vient ensemble
Près du tombeau des fusillés. (bis)

Loups de la Semaine Sanglante,
Sachez-le, l'agneau se souvient.
Du peuple, la justice est lente,
Elle est lente, mais elle vient !
Le fils fera comme le père ;
La vengeance vous guette au seuil ;
Craignez de voir sortir de terre
Les morts enterrés sans cercueil !

Tremblez ! Les lions qu'on courrouce
Mordent quand ils sont réveillés !
Fleur rouge éclose dans la mousse,
L'avenir pousse
Sur le tombeau des fusillés ! (bis)

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