Molière, Desproges même combat
Jean Claude Blanc
Molière, Desproges même combat
«Cachez-moi vite ces seins que je ne saurais voir… »
Ce vers de Molière, le traficote un peu
Mais comble de malheur, les intégristes barbares
Le prennent au pied de la lettre, ces pudiques religieux
«Et Dieu créa la Femme », hélas, bien obligé
Car pour se reproduire, faut pas que des PD
A trois pas en arrière, de son maitre barbu
A elle marcher au trot, jamais montrer son cul
Bien sûr trainer les courses, bourricot bien chargé
Dans ce fameux Tartuffe, qui date pas d'aujourd'hui
J'y ai fait mon marché, et même bien m'en a pris
L'espiègle fait parler avec beaucoup de doigté
Bonimenteur zélé, bien trop pieux à mon gré
Je n'ai pu résister, reprendre ses couplets
En invoquant les seins de Dorine sainte nitouche
Soi-disant une gonzesse, pas tellement farouche
L'air de pas y toucher, lui dit ses vérités
« Par de pareils objets, les âmes sont blessées
Et cela fait venir, de coupables pensées… »
(Tournant qu'autour du pot, sans doute intimidé…)
Que de circonvolutions pour ne pas se l'avouer
Comme mâle possédé, tout prêt à la niquer
Le voile à côté, que du pipi de chat
Molière de nos jours, sur sa tête une fatwa…
Et pour se disculper ce rusé comédien
Fait dire à Tartuffe « certes ne suis pas un ange »
Quand même interdite, sa pièce chez les chrétiens
Mais pote de Louis XIV, entre amis, on s'arrange…
Pas de tueurs islamistes, en ces temps reculés
Par contre « la compagnie de ces Saints Sacrements
Sûrement des pénitents, ne sachant que prier
Pas comme nos fous de dieux, bien armés jusqu'aux dents…
L'exemple vient d'en Haut, le courage et l'audace
Mais prendre le relai, on n'en a pas les couilles
Surtout pas employé, vocable « sale race »
Gare aux vengeurs masqués, pauvres nouilles, foutent la trouille
Dur de se l'avouer, qu'on est des dégonflés
On nous montre de ces artistes, seulement leurs bons côtés
Evidemment géniaux, aimés de leur public
Cachant tyrans faux derches, qui flinguent La République
Qu'ont l'esprit catodique, mais pas franchement laïc
Les nouveaux chansonniers, ne prennent plus de risque…
Molière à la mode, soudain sorti de son trou
« Alors sauve-nous, ils sont devenus fous »
Miracle éblouissement dans ma bibliothèque
Redécouvert ce livre, de ce persifleur mec
Impossible le traiter, de gus mal embouché
Même plus le lapider, déjà mort, enterré
Pas possible l'égaler, il force le respect
Désolé Mahomet, ne peut que constater
Me voici rassuré, qui me croyais réac
Soumis aux commentaires des donneurs de leçons
En témoigne la preuve, Molière farce et attaque
Fait taire les bigots, intellos, moinillons
Molière et Desproges, selon moi, même combat
Avec de la distance, pourtant rien n'a changé
Les Eglises, les Etats, toujours se passent les plats
Tous à la même chapelle, s'écharpent pour régner
Cireurs de pompes manquent pas, de ces curés défroqués
Qu'adorent les petits enfants, (chez les imams aussi)
Pour rire des mosquées, alors Molière où t'es…
Reviens-nous vite sur Terre, parfaire notre Paradis
Ce ne sont pas des vierges, qu'attendent, y'a erreur
En fait femmes de service, victimes de leur Seigneur
Etant dans l'au-delà, cher jean Baptiste Poquelin
Auprès de tes amis, je me fais le facteur
Leurs transmets tes tirades, et tes derniers potins
Selon Ferrat, « la Femme est l'avenir de l'Homme »
Peut-être pour le plaisir, d'amour lui fait l'aumône
Pas coincé l'animal, fidèle à son clocher
Tellement il en consomme, sait plus à quel sein se vouer…
Future femme objet, ce n'est pas de sitôt
La plupart des femelles, ont le diable dans la peau
Doivent se nouer la bitte, les islamistes machos
Ont beau crier Allah, harro sur le baudet
Les châtrent, ces terroristes, Femen malfamées
En guise de renfort, pour aider la police
Engageons ces hussardes, peau lisse que sur les cuisses
Ce sera que justice, pour ces types pleins de vices
Ne portent le cilice, que leurs dames de bons offices
Complice de Molière, le suis comme indigné
Avec Pierre Desproges, quelle bande d'enfoirés
N'étant ni de Molière, ni de Desproges l'égal
Conclue par dérision, mon hymne sur le voile
Le burkini qu'on vante, pas maillot intégral
Qu'un maillot intégriste, vénérant la morale
« Rose promise, chôm'du, je vous fais la totale JC Blanc mai 2020 (coup de chaud aïe ma tête)
Pour être tatillon le vers de Molière est "Couvrez-moi ce sein que je ne saurais voir..." qui signifie en bon françois moderne, "Cache-moi ton nichon, ou je te le tripote..." :o))
· Il y a presque 4 ans ·Hervé Lénervé
Cachez ce sein que je ne saurais voir.
· Il y a presque 4 ans ·Mario Pippo
tout dépend du traducteur.:o))
· Il y a presque 4 ans ·Hervé Lénervé