Mon âme pour l'éternité

deborah_j_marrazzu

Texte écrit à la base pour le concours autoroute, que je n'ai pas pu poster à temps suite à des coupures d'électricité grrr vive le sud ouest. Mais je le poste tout de même, et je publierai la suite au fur et à mesure.

Je précise qu'il s'agit d'un texte pour YA young ault  (jeunes adultes )dans les catégories.

Mon âme pour l’éternité

J’adore l’été, j’adore sentir sur ma peau le soleil, la chaleur, le vent chaud qui me caresse doucement la peau. C’est si agréable. Toutes ces sensations que nous ne ressentons qu’en été, c’est la plus belle des saisons pour moi. Si j’adore tant l’été c’est surtout car c’est le moment où nous nous retrouvons entre nous, en famille, juste nous et personne d’autre. Mon père, ma mère, mon petit frère et moi, nous quatre seulement. Et après le récent décès de Kyle, mon oncle, nous en avons besoin. Personnellement nous n’étions pas très proche lui et moi, mais Jérémy, mon frère, l’adorait. Il le vénérait même et ce depuis toujours. Je n’avais absolument rien contre Kyle, mais il me mettait toujours à l’écart de tout,  je n’ai jamais compris pourquoi. Lorsque nous avons appris sa mort, ma mère, qui était sa sœur, a été anéantie. Je sais qu’elle ne s’en est probablement pas encore remise, même si elle essaie de nous le cacher. Il faut dire que je ne savais pas grand-chose de lui, à par le fait qu’il aurait eu trente ans dans une semaine et que son travail était apparemment très important. Je sais qu’il est mort d’une crise cardiaque, mais pas les détails.

_  Dépêche-toi Lya ! Sinon nous partons sans toi ! 

_   J’arrive dans une minute maman ! Enfin dès que j’aurai réussi à fermer mon ridicule sac de voyage pensai je.

Je ne connais personne d’autre qui soit aussi anxieux, stressé, et maniaque que ma mère. Elle nous oblige à emporter un seul et unique sac de voyage, fixe des horaires précis pour tout et se met dans tous ses états si nous avons le malheur de ne pas suivre le programme prévue. Mais soyons réaliste pour une fille de dix-sept ans, comme moi, c’est un défi. Je me demande encore comment je vais faire pour fermer ce satané sac. 

_ Lya ! Tu n’es pas encore prête !  fit ma mère en faisant irruption dans ma chambre. _  Je…heu.. si.. juste que  … balbutiai-je en la regardant refermer avec une main d’experte mon bagage.

_ Bon, et bien maintenant tu vas me faire le plaisir de descendre rejoindre Jeremy et ton père,  m’ordonna-t-elle en souriant.

            Lorsque je retrouvai mon père et mon frère, ils étaient déjà installés tranquillement dans la voiture. Jérémy comme à son habitude son lecteur mp3 sur les oreilles, écoutait du métal à plein volume, vêtu de son éternel jean noir et de son sweat à capuche. Mon père, lui, trépignait d’impatience derrière le volant en cherchant une station de radio digne de ce nom. Je m’installai derrière le siège conducteur, la seule place où je n’étais pas malade à l’arrière d’une voiture et pour un trajet de plus de dix heures de route il valait mieux pour tout le monde que je ne le sois pas. Pour nos vacances en famille, nous avions décidé de nous rendre à Montréal, un petit village du sud de la France, perdu au milieu de nulle part. Quand je dis nous, cela veut en réalité signifier mes parents. Chaque année depuis ma naissance, nous partions en vacance au même endroit, une magnifique maison en Bretagne, que j’adorais.  Mais cette année, curieusement mes parents en ont décidé autrement, sans doute avaient ils besoin de soleil en ce moment.

 Ma mère nous rejoignit les bras chargée de bouteilles d’eau et de barres chocolatés. Elle est comme ça ma mère, toujours à penser aux moindre petits détails, toujours à tout prévoir à la virgule près, tout l’inverse de moi. Mise à part que je sois son portrait plus jeune, nous ne nous ressemblons absolument pas. Certes je possède une chevelure noire, bouclée comme elle, et j’ai hérité de ses yeux en amande, un vert et un gris, mais moi, je fais toujours tout au feeling et je déteste prévoir, je fonctionne à l’instinct contrairement à elle. J’ai une intuition qui frôle l’insolence, jamais je ne me suis trompé jusqu’à présent sur mes pressentiments. Je considère cela comme un don, ou une malédiction selon les jours.

La voiture démarra, je jetai un dernier coup d’œil à notre maison, qui s’éloignait de plus en plus, avec une drôle de sensation comme si je n’allais jamais la revoir.

_  Je te dis que c’est à droite, ici, tu vois, la prochaine sortie, déclara ma mère sur un ton autoritaire.

_  Non, objecta mon père, c’est la sortie d’après !

_ Mais, Karl,  j’ai le plan sous les yeux ! Je sais ce que je dis ! S’emporta ma mère.

_ Et depuis quand sais-tu lire un plan Lindsay ? Ironisa-t-il.

Cela faisait maintenant un peu plus de trois heures que nous avions quitté notre maison, et ils se disputaient déjà. C’était habituels chez eux, mes parents s’aiment fort, mais ont  visiblement un problème de communication. On ne leur a pas fournis le décodeur avec leur certificat de mariage. En temps normal cela ne me dérange pas plus que ça, mais là avec Jeremy dans la voiture je déteste ça. Ce n’est plus un petit garçon, nous n’avons que deux ans d’écart, mais je sais qu’il souffre de cette situation. Particulièrement depuis la mort de notre oncle, Kyle. Nos regards se sont croisés un bref instant et j’ai tout de suite vus sa souffrance. Il fait croire à tout le monde, moi y compris, que rien ne le touche, que c’est un « vrai » homme, mais au fond, je sais qu’il est parfois bien plus sensible que moi. C’est comme si je ressentais sa souffrance, ça vient du fond de mon cœur, j’en suis persuadée, je le pressens, ça ne s’explique pas. 

_  Je commence à avoir un peu faim, déclarai-je pour essayer de calmer les ardeurs de mes parents, qui commençaient à se crier dessus. Et je dois aller au petit coin aussi, rajoutai-je.

_ Moi aussi, ajouta Jérémy en me faisant un clin d’œil.

Après un regard soutenu entre eux, mes parents acquiescèrent. Ces derniers temps ils agissaient de plus en plus bizarrement. Une tension était  palpable entre eux à chaque instant, comme un fil trop tendu qui n’attend qu’une seule chose se brisé. Peut-être était-ce dû à la mort de mon oncle, ou à un trop plein de stress au travail de mon père. Je n’en savais rien.

_ D’accord, nous allons nous arrêter au prochain restaurant routier que nous croiserons, répondit mon père.

_ Mais je vous préviens, pas plus d’une heure, s’empressa de nous préciser ma mère.

_ Lindsay, c’est bon c’est les vacances…objecta mon père, un sourire en coin.

_ Nous avons un horaire à respecter, tu le sais bien, si jamais ça a déjà commencé, chuchota-t-elle à mon père si bas que je dus tendre l’oreille pour entendre, sans être sûre d’avoir bien compris ses derniers mots.

_ Hum, oui, votre mère à raison, capitula mon père sur un ton bien trop nerveux à mon goût, avec un regard inquiet en direction de ma mère.

De quoi pouvait-il avoir si peur, qu’est ce qui les rendaient si nerveux et si j’avais bien entendu, qu’est ce qui aurait déjà commencé ? Décidément leurs comportements devenaient de plus en plus étranges. Jérémy, ne remarqua rien de particulier et resta concentré sur sa musique. Je commençai à me demander si je n’étais pas un brin parano.

Après une demi-heure de route, sur l’A666, nom qui me donna des frissons bien que je ne sois pas superstitieuse, mon père stoppa la voiture sur le parking d’un restaurant nommé « La belle étoile ».  C’était une bâtisse récente, dans les tons bleuté. Un restaurant plutôt cosy, avec une ambiance chaleureuse. L’aire de pique-nique extérieur me paraissait immense pour un si petit endroit. Je ne pus m’empêcher d’imaginer cet endroit  sous un ciel étoilé, cela devait être magnifique.  Je comprenais mieux à présent son nom. La vue d’ici était imprenable, nous dominions le monde. Un sentiment de liberté suprême s’empara de moi, et un instant j’eus la sensation de pouvoir faire absolument tout ce que je désirai, ici rien ne m’arrêterais, j’en étais persuadée.

Je marchais quelques mètres derrières ma famille, profitant au maximum du paysage et de cette impression si intense que je ressentais ici. Il n’était pas encore tout à fait midi, et le parking ne comportait que trois voitures. Nous pénétrâmes à l’intérieur en traversant d’immenses portes en bois. Je n’avais jamais rien vue de tel ! Elles devaient faire au moins trois mètres de hauteur et étaient parsemées de gravures. Je passai ma main sur l’une d’elle. Je ressentie un courant d’énergie me traverser le bras et se répandre dans mon corps tout entier. Les symboles ne ressemblaient à rien de ce que je connaissais. Ils semblaient majestueux, impériaux, mystérieux, ce qui les rendaient inexorablement attirant pour moi. J’étais littéralement envoutée par eux.

_ Oh Lya tu viens ! me cria Jérémy depuis le comptoir.

Sortant de mon étrange rêverie je le rejoignis en courant. Peu avant d’arriver à sa hauteur je me retournai pour admirer encore une fois les symboles sur les portes. Je continuai à marcher la tête orienté vers eux, lorsque je percutai quelque chose. Je perdis l’équilibre, c’est alors qu’il me rattrapa.  Levant les yeux vers lui, je le vis. Il était là, me fixant de son regard si intense, que j’eus l’impression de bruler de l’intérieur. Mon cœur s’emballa à la vue de cet étranger. Ce garçon qui ne devait pas être beaucoup plus âgé que moi, était tout simplement le plus beau et le plus sexy que je n’avais jamais vu. Ses yeux d’un noir à en faire pâlir de jalousie les enfers, étaient de la même couleur que ses cheveux. Il me tenait encore dans ses bras pendant que je contemplais son visage si parfait. Je n’avais plus aucunes notions ni de temps, ni d’espace, j’étais subjugué par cet être mystérieux. Seul comptais le contact de ses mains sur mes bras, telles des brûlures. Ses muscles ressortaient au travers de son tee-shirt noir moulant. En l’observant plus attentivement je me rendis compte qu’il était totalement habillé en noir. Tee-shirt noir, jean noir, chaussure noire… Noir, noir et encore noir. La tête commença à me tourner, et des  images s’infiltrèrent dans mon esprit. Je revoyais trois des symboles marqué sur les portes. Ils dansaient autour de moi, et je vis une ombre s’approcher «  Il est temps Lya, il est temps »…

_ Ca vas-tu n’as rien ? Me demanda une voix lointaine.

Reprenant peu à peu mes esprits, je me rendis compte que c’était ce mystérieux garçon. Dis quelque chose Lya, ne reste pas là à rien faire, répond lui, parle.

_ Heu… oui je crois, enfin, hum, oui ça vas.

_ Ok, je suis désolé, mais tu m’as foncé dessus, je n’ai pas eu le temps de t’éviter. Me dit-il un sourire au coin des lèvres.

Il desserra ses bras, me laissant avec une sensation de manque inexplicable. J’en voulais encore, j’en voulais plus. Il resta là à me regarder, les bras croiser sur sa poitrine en me fixant. Lorsque nos yeux se croisèrent, je ne pus m’empêcher de remarquer l’intensité qui s’en dégageait. J’avais l’impression qu’il pouvait sonder le fond de mon âme. Je souris timidement puis baissa les yeux. Et là, j’eus un choc. Ses bras étaient remplis de tatouages. Des tatouages splendides, impériaux, intrigants. En les observant, je me rendis comptes, que toutes les courbes formaient des symboles qui m’étaient vaguement familier. Ces symboles, ceux qui ornaient ses bras semblaient similaires à ceux gravés sur les immenses portes en bois du restaurant. Et plus encore, les trois symboles les plus important étaient identiques à ceux qui c’étaient infiltrés dans mon esprit un instant auparavant. J’avais envie de toucher sa peau recouverte d’encre, j’avais besoin de savoir que je ne rêvais pas, que tout cela était réel. Mais je ne fis rien. Au lieu de cela je restais figée sur place à le scruter, cherchant des réponses à mes interrogations.

_ Lyaaaaaaaaa !!!

Le cri venait du fond du restaurant. C’était Jérémy. Décidément il n’avait honte de rien mon petit frère. Hurler dans un restaurant au milieu d’inconnu ne le gênait absolument pas, bien au contraire. Tellement prise dans la contemplation de mon inconnu, car c’était devenu le mien à présent, que je sursautai à l’entente de mon prénom, ce qui fit rire mon inconnu. Je me retournais honteuse vers Jérémy et lui fit signe que j’arrivais dans une seconde. Puis je revenais vers mon inconnu. Mais… personne. Il n’y avait plus personne. Comment…il avait disparu en une fraction de seconde. Je fouillais la salle des yeux, peut-être s’était-il juste éloigné. Mais non, mon inconnu n’étais ni du côté du petit bar, ni assis à une des dix tables du restaurant. Pour ce qui est des toilettes, ce n’était simplement pas possible étant donné que leur entrée se trouvait dans la direction de Jérémy. Je l’aurais forcément vue passer ! Comment avait-il fait ? Je ne l’ai quitté des yeux que quelques secondes. C’était impossible de disparaître de cette façon.

_ Hey ! Qu’est-ce que tu fabriques ? Les parents t’attendent, ramènes toi !

La voix de Jérémy, qui s’était rapproché de moi, me sortit de mes réflexions.

_ Je discutais avec une personne que j’ai bousculée.

_ Ha ouai, j’ai vus le beau gosse qui était là y’a quelques seconde c’est ça ?

_ Exactement ! lui répondis-je, soulagée de constater que finalement je n’avais pas tout imaginé. D’ailleurs tu ne la pas vus s’en aller toi ?

_ Non, pourquoi il t’intéresse ? Me taquina-t-il.

Je sentie le rouge me monter aux joues et lui rétorqua.

_ Pas le moins du monde !

Je sais ce n’est pas bien de mentir, mais je n’allais tout de même pas raconter tout ce que je ressentais à Jérémy !

_ Je suis juste intriguée par les tatouages sur ses bras. Déclarai-je innocemment.

Il me dévisagea comme si j’étais folle.

_ Mais de quoi tu parles ?

_ Ses tatouages, sur ses bras, tu ne les as pas remarqué ? On ne peut pas les louper !

Ses yeux s’élargirent encore à croire que j’étais la seule à les avoir vus.

_ Mais si Jérémy ! Les symboles remplis de courbes, les mêmes que ceux gravés sur les portes en bois du restaurant ! Lui dis-je totalement sûre de moi. Après tout je n’avais pas pu imaginer autant de détails.

Il me prit par les épaules et me fit pivoter vers l’entrée du restaurant.

_ Lya, les portes ne possèdent absolument aucunes gravures ! Ce ne sont que de banales portes en bois. Certes elles sont immenses, mais ça s’arrête là. Et ce garçon n’avait aucuns tatouages sur ses bras. Je te le garantis.

Non, c’était impossible ! Je les ai vus ces symboles ! J’ai touché les gravures ! Je ne comprenais plus rien à ce qui se passait. Comment était-ce possible ?

Comme je restais tétanisée sur place, Jérémy me pris par le bras et me ramena à la table où mes parents étaient tranquillement en train de manger une salade de poulet loin d’être appétissante.  Encore sous le choc de ce qui venait de se dérouler, je m’assis sur une chaise aux côtés de mon père et ne bougeait plus.

_ Ma chérie, tout vas bien ? Me demanda ma mère inquiète.

_ Elle est juste un peu folle, à voir des trucs qui n’existent pas, dit Jérémy.

 _ Je ne suis pas folle ! Je les ai vus ces symboles ! Sur la porte et sur lui aussi, rétorquai-je sur la défensive.

La réaction de mes parentes n’était pas celle à laquelle je m’était attendu. Dès que j’eux fini de parler ma mère regarda longuement mon père. Leur inquiétude était palpable. Ils ne disaient rien, mais je sentais bien que quelque chose se passait entre eux. Une chose qu’ils refusaient de nous dévoiler.

Bip Bip.

Mon père venait de recevoir un SMS. Il prit son portable et avant qu’il ne le mette hors de ma vue j’ai juste eu le temps de lire une phrase. «  Il est en avance… ». Au moment où mon regard se posa de nouveau sur ma mère, je la vis ranger son téléphone dans son sac. Etait-ce elle qui venait de lui envoyer ce SMS. Si tel était le cas, pourquoi ne pas avoir parlé directement avec mon père. Je ne comprenais plus rien, j’étais totalement perdue. Mon esprit s’affolait, repassant le dernier quart d’heure en boucle. Les portes, cet inconnu, le comportement de mes parents, les cachoteries, les vacances loin, bien trop loin de la maison. Tous ces évènements étaient reliés, j’en avais l’intime certitude. Mais trop de zones d’ombres persistaient encore, il me manquait des éléments afin de pouvoir tout assemblé.

Je chipotais dans mon assiette, les morceaux de poulet parsemés sur une maigre salade recouverte d’une sauce jaunâtre. Mes sens étaient en alertes. Je ne remarquai même pas que ma mère venait de se renverser de la sauce césar dessus.

_ Chéri, je vais aller chercher un tee-shirt dans la voiture, pour pouvoir me changer dans les toilettes, j’ai fait une tâche sur celui-ci. Je n’en ai pas pour longtemps.

_ Pas de soucis, Lindsay.

Ma mère se leva précipitamment et sortie du restaurant.

_ Tu ne manges pas Lya ?

_ Je n’ai plus trop faim en fait.

Mon père me regardait comme si j’allais exploser d’un moment à un autre.

_ Dis papa, toi non plus tu n’as rien remarqué de particulier sur les portes du restaurant ?

_ Et bien, je les ai trouvées imposantes, bien trop pour une si petite bâtisse.

_ Oui, mais dessus, tu n’as vraiment rien vus d’étranges ?

_ Mais arrête sœurette, tu te fais des films ! Ces portes ne comportaient aucuns symboles ou quoique ce soit ! Dis-lui toi papa.

Après m’avoir regardé droit dans les yeux, il détourna le regard.

_ Effectivement, elles étaient juste en bois, ma puce.

_Mmmm d’accord.

Je ne voulais pas passer pour la folle de service, mais plus je les écoutais, plus je me demandais si j’avais réellement vue tout ça. Si la fatigue ne m’avais pas fait divaguer. Si seulement je pouvais revoir mon inconnu, alors je saurais.

_ Je vais aux toilettes papa, je reviens tout de suite.

Mon père acquiesça la bouche pleine, pendant que Jérémy me faisait des signes pour me faire comprendre qu’il me trouvé un petit peu cinglé.

Je me levai calmement de ma chaise, et me dirigeait vers les WC. Lorsque je passai de nouveau devant les portes, je ne pus m’empêcher de jeter un coup d’œil.

En sortant des toilettes, je fis une halte au distributeur de soda pour me prendre une canette. J’avais besoin de caféine, et comme mes parents refusent catégoriquement que je boive du café je me rabattais sur les sodas. Après avoir pris ma dose de caféine, je rejoignis Jérémy et mon père. Ils avaient déjà tout débarrassé, et discutait du nouveau jeu vidéo qu’ils allaient tester dès le retour de vacance ; Halo4. N’étant absolument pas fan des jeux vidéo, je m’installai et entrepris de lire mon bouquin. Au bout de dix bonnes minutes, et ne voyant toujours pas ma mère revenir je commençais à m’inquiéter.

_ Maman n’avait pas dit qu’elle allait se changer dans les toilettes et qu’elle revenait de suite ?

_ Si, ma puce, pourquoi ?

_ Je ne l’ai pas vue là-bas, et ça fait déjà vingt bonnes minutes au moins là non ?

Mon père tourna la tête, afin d’essayer d’apercevoir ma mère dans le restaurant. Il regarda par la fenêtre sur le parking. Mais visiblement elle n’y était pas.

_ Elle n’a pas pu aller bien loin. Dit-il en essayant de la joindre sur son portable. Mmmm pas de réponse, elle ne doit plus avoir de batterie.

La coïncidence était un peu trop facile pour moi.

_ Bon, nous allons la chercher. Jérémy tu veux bien aller voir les clients, et le personnel ? Peut-être sauront-ils où elle est allée.

Sur ce mon frère se leva et partie en quête d’informations.

_ Et moi ?

_ Toi, tu vas aller voir les toilettes, pendant que j’irai voir au niveau de la voiture.

Nous nous dispersions. Je filai vers les toilettes, mais je savais pertinemment qu’elle n’y serait pas. Un mauvais pressentiment m’envahit. Je poussais la porte des toilettes pour dames.

_ Hé ho, y’a quelqu’un ? Maman tu es là ?

Pas de réponse. Après avoir ouvert toutes les portes des cabinets, je dû me rendre à l’évidence que je connaissais déjà, elle n’était pas là. Sortant des WC pour filles, je toquai timidement à la porte de celle des garçons. Pas de réponse. Prenant mon courage à deux mains, j’entrai. Mais manifestement ils étaient vide également. Regardant le miroir, je vie une ombre derrière moi. Je me retournai vivement et resta figée.

_ Lili, écoute moi, c’est très important, je sais que tu ne comprends pas tout, mais tu dois me faire confiance, tu dois partir, ne reste pas ici. Lindsay est en danger toi seule peut la trouver.

_ Comment… je dois être en train de rêver là.

Devant moi se tenait mon bel inconnu, mais ce n’était pas lui qui avait parlé. L’homme qui m’avait appelé par mon surnom, cet homme était mon oncle Kyle décédé deux semaines plus tôt.

A la base il a été écrit pour le concours autoroute (on reconnait la trame) mais suite à des coupures d'électricité ( vive le sud ouest !), je n'ai pas pu le poster à temps... tampis!

Je le poste tout de même, et je posterais également le suite au fur et à mesure.



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