Mon doux rêve

asdecoeur

Mon doux rêve

En cette nuit dont les milles yeux en saphir scintillent,
Alors qu'à chaque instant, une seule image demeure,
Derrière mes paupières délicatement fermées,
Se joue, pour moi, le plus beau spectacle entre tous.

Il a lieu dans un pays enchanteur, d'océans azurs infinis
Et de plages merveilleuses au sable blanc le plus fin,
Empli. Dans ce monde, le soleil ne se couche
Que pour laisser aux amants la douceur de l'intimité...

Sur cette terre d'Eden, nul ne change, tout demeure,
Libéré de toute contrainte, de toute loi et du temps,
Pour que dure éternellement ce bonheur divin,
Que rien pas même l'ambroisie ne puisse remplacer...

Les fleurs n'y peuvent faner, même cueillies,
Tant qu'elles symbolisent l'amour, qui, en ce royaume,
Est la valeur suprême, reine de toute chose,
Impossible à terrasser ou à faire tomber dans l'oubli...

Les seuls oiseaux y demeurant, mythiques et magiques,
Renaissent de leurs cendres, symboles de l'amour immortel,
Et volent, fiers de leurs plumes enflammées,
Par la passion de deux êtres, plus loin, entrelacés...

Ces phénix, majestueux et puissants, ne se posent
Que sur le bras de la jeune femme dont le cœur,
Depuis toujours, renferme leurs pouvoirs,
Mais qui en ce monde n'a jamais connu les cendres...

Le vent, doux et calme ne cesse jamais de souffler,
Pour révéler aux deux habitants de ce paradis,
Toutes les merveilles qui animent leur palais
Et pour, sans vanité, répandre une flamboyante chevelure...

Aucun lieu plus paisible ne sera jamais créé,
Aucune terre plus secrète et mystérieuse
Ne pourra voir, splendide révélation, le jour,
Car il est à la mesure de l'amour que ce couple partage...

Nul couple plus fidèle, plus vrai ou plus uni,
N'est sur cette terre né, perle brillante et si rare,
De la mer infinie des histoires d'amour de tous temps
Qui s'incline face à la force de leur parfaite idylle...

Jamais un tonnerre, jamais une goutte de pluie,
Jamais une ombre, jamais un danger quel qu'il soit,
Ne pourra ternir ce tableau de maître, ni ses détails,
Tant que leurs mains ne se lâcheront pas...

Et jamais ces mains unies ne se quitteront,
Jamais leurs lèvres ne se décolleront,
Jamais des bras de son aimé, elle ne s'échappera,
Jamais leurs corps, l'un de l'autre, se s'éloigneront...

Leurs lèvres ne cessent, les unes contre les autres,
De jouer, salées, de leurs larmes de bonheur
Ou des baisers que dans l'eau turquoise,
Ils ont échangé, toujours plus avides de l'autre...

Leurs mains entrelacées ne se détachent
Que pour offrir à l'autre, par de douces caresses,
Le plaisir suprême, qui à chaque instant,
Est le leur, passion infinie mais non première...

Les mots sont leurs armes favorites dans leur jeu,
Dans cet affrontement profitable qu'est l'amour
Que toujours, ils partagent en mots doux,
Et dans cette phrase qui reprend, avec eux, tout son sens...

Ils s'aiment pour l'éternité, immortels, en dieux.
Ils gouvernent, de leurs envies, leur monde.
Roi et reine de leurs vies, à jamais ils se sont unis,
Dans leurs mots et dans leurs chairs, pour toujours...

Mais la rêveuse que je suis, se réveille, pour
À la réalité douloureuse, retourner, seule,
Hors de ce monde sacré, privée de son amant,
Et de son amour, cet amour avec lequel il y aurait
Un monde merveilleux qui peut seulement prendre vie en un nous...


Asdecoeur

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