Mon étang
mnette
Ce n'est qu'un espace qui frémit
Étincelant d'opale verte et d'azur
Au soleil piqué d'argent ses éraflures
De lumières ondulent comme être qui rit
C'est un grand miroir de verre
Qui jamais ne se brise aux vents
comme un magma sur un volcan
S'étale, se fige et persévère
Ce n'est qu'une mélodie qui s'incruste
Aux bords de ses rives
C'est une larme qui dérive
En polyphonie aux pieds des arbustes
Il s'abreuve d'eaux souterraines
Des fêlures aqueuses de la glaise
Et se lave quand le ciel fait un malaise
Et que vomissent les nuages de laine
C'est l'océan en pèlerinage
Revenant à la mère patrie
Il vient recharger ses batteries
Après tant de gouttes en voyage
Je brûle de me rafraîchir en son sein
De glisser étrangère sur son dos
Silencieuse en frêle radeau
qui médite aux creux de ses reins
ô étang insolent d'éternité
Tu me veux croyante autonome
Soumise à ton vain métronome
De clapotis en clapotis, d'été en été
ô Duzillet ô mon étang
j'y suis douillet, je m'y étends
Avril 2014